6 nations. Philippe Saint-André et le staff du XV de France manquent-ils de respect à Nicolas Mas ?

Pour cette édition 2015 du Tournoi des 6 nations, l'encadrement du XV de France, Philippe Saint-André en tête, a décidé de se passer des services de Nicolas Mas. Lui ont été préférés le Parisien Rabah Slimani et le Rochelais Uini Atonio. Ce qui n'est apparemment pas du goût de certains supporters mais aussi de spécialistes du ballon ovale. Le récent éditorial du Midi Olympique nous fait dire qu'ils font partie de ceux-là. Les journalistes du Jaune et notamment celui en charge en charge de ce billet (d'humeur ?), Philippe Kallenbrunn, ont, comme beaucoup, du mal à comprendre les choix de PSA à certains postes. Mais s'ils semblent accepter le « maintien de la paire de centres la plus coffre à ballons du siècle (Fofana-Bastareaud) » et « l'essor soudain de l'amitié franco-sud-africaine » car « après tout, c'est son droit », ils ne digèrent pas ce qu'ils considèrent être une mise au rebut de l'ancien Catalan sans explications valables et de fait un manque de respect.

« Si Saint-André ne veut plus de Mas, qu'il le dise et qu'il l'assume »

Pour comprendre leur énervement, il s'agit de revenir sur les récents mouvements au sein du groupe France. Appelé pour le stage de préparation au Tournoi fin janvier après trois titularisations en novembre, Nicolas Mas a tout d'abord survécu à une première sélection avant de sortir des 30 pour le premier match face à l'Écosse. Saint-André a alors légitimé son choix en expliquant que les efforts de Rabah Slimani (dont la dernière apparition en bleu remontait à juin 2014) avaient fini par payer. Quid du novice Atonio préféré au Montpelliérain sur le banc ? C'est lors de l'annonce de la composition pour défier l'Irlande que le sélectionneur a justifié sa présence aux dépens de Mas par son apport en terme de puissance en fin de match face à des adversaires moins frais. « Nicolas est déçu, il s'entraîne dur mais c'est le très haut niveau », avait alors commenté le Goret. Il n'est d'ailleurs pas le seul à avoir été coupé au montage, d'autres comme Maxime Mermoz sont d'ailleurs passés maître en la matière, mais le Midol estime que le staff aurait mal agi envers ce joueur irréprochable. « Comment les coachs osent-ils décemment infliger cette situation à ce fidèle soldat de presque 35 ans, fort de 76 sélections, qui se montra exemplaire à tous les points de vue ? »

Mas plus au niveau ?

S'agit-il d'une question d'âge ou bien de stratégie ? Saint-André se passe-t-il de lui à cause de son âge ? À 35 ans, le joueur du MHR n'est certes plus au top de sa forme, mais à ce poste ultra-technique, on peut imaginer que c'est l'expérience qui prévaut. On ne peut mettre de côté le fait que le poste de pilier a considérablement évolué au fil des règles et des attentes des entraîneurs. On leur demande désormais d'être très mobile et de porter le ballon le plus souvent possible. Sans parler du fait que le nombre de mêlées dans une rencontre est de moins en moins important. Mais cela ne veut pas dire que ce rapport de force n'a plus une incidence énorme sur un match. Indispensable il y a peu lorsque le paquet français régnait encore, le pilier droit du MHR n'a peut-être pas (plus ?) le profil qu'il faut mais « si Saint-André ne veut plus de Mas, qu'il le dise et qu'il l'assume » commente Kallenbrunn.