Si hier soir le spectacle n'était pas au rendez-vous sur la pelouse du Stade de France, les journalistes présents en salle de presse ont eux, au moins eu la chance d'assister au nouveau show de Mourad Boudjellal. Comme vous vous en doutez, le président toulonnais avait encore en travers de la gorge la suspension confirmée de son pilier Carl Hayman, qui il est vrai, a beaucoup manqué au RCT en finale... encore une fois, les instances du rugby français en ont pris pour leur grade. Extraits :
« Cette année, on a changé le jour et l’heure de la finale. On a joué à 18h00 et vendredi. Ça fait beaucoup. La finale ne s’est pas jouée ce soir, elle s’est jouée vendredi. On l’a tous vu. (…) Sans rien redire de la victoire de Toulouse, car je respecte trop ce club, comment peut-on accepter dans le rugby français que des joueurs expulsés (Ndlr : Maestri, Gorgodze et Tekori en fin de saison) puissent jouer le match suivant, alors qu’un joueur qui écope d’un carton jaune (Hayman) ne joue pas les quatre rencontres suivantes?»
« La deuxième chose que je voulais dire, c’est que ça fait six ans que je suis dans le rugby. Six ans que je prends des coups car j’essaie de dire des vérités. J’ai fait le choix - contrairement à d’autres qui étaient formatés pour ça car ils ont gravi les échelons en ayant un langage consensuel, en ne dérangeant pas les choses - moi j’ai été formaté dans l’entreprise et dans l’entreprise, la vérité est une valeur, la compétence aussi. Eux, c’est différent. Je prends des coups depuis six ans, mais que peut-on me reprocher ?»
« Cette année, on a changé le jour et l’heure de la finale. On a joué à 18h00 et vendredi. Ça fait beaucoup. La finale ne s’est pas jouée ce soir, elle s’est jouée vendredi. On l’a tous vu. (…) Sans rien redire de la victoire de Toulouse, car je respecte trop ce club, comment peut-on accepter dans le rugby français que des joueurs expulsés (Ndlr : Maestri, Gorgodze et Tekori en fin de saison) puissent jouer le match suivant, alors qu’un joueur qui écope d’un carton jaune (Hayman) ne joue pas les quatre rencontres suivantes?»
« La deuxième chose que je voulais dire, c’est que ça fait six ans que je suis dans le rugby. Six ans que je prends des coups car j’essaie de dire des vérités. J’ai fait le choix - contrairement à d’autres qui étaient formatés pour ça car ils ont gravi les échelons en ayant un langage consensuel, en ne dérangeant pas les choses - moi j’ai été formaté dans l’entreprise et dans l’entreprise, la vérité est une valeur, la compétence aussi. Eux, c’est différent. Je prends des coups depuis six ans, mais que peut-on me reprocher ?»
« Ils n'ont pas d'honneur »
«J’entends des présidents qui se comparent, il faudrait juste qu’ils disent qu’ils sont payés. J’entends des présidents qui disent "Pourquoi il est sur le terrain, pourquoi il dit ceci ou cela ?". Je vais te le dire pourquoi je suis sur le terrain, parce que je mets du pognon et si toi tu en mettais, tu ne serais même pas dans le rugby ! Voilà pourquoi je vis des émotions comme ça. Alors pour ceux qui parlent, faites d’abord ce que j’ai fait. Essayez d’investir autant que moi et vous pourrez juger mes attitudes, ma façon de parler et mes émotions. Quand on est autour d’une table, et qu’il y a douze personnes qui estiment que je suis vulgaire, j’aimerais bien voir lequel des douze peut juger mes mots. Qui s’en donnerait le droit ? (...) (…) Le rugby, c'est la vérité si je mens. Tu les insultes, tu leur dis plein de vérités et ils te font la bise et ils te disent : « T'es mon ami ! » Quand tu restes dans ce système là, tout va bien. Après par derrière tout peut se passer. Mais ils n'ont pas le visage de le dire. Il ne faut surtout se fâcher avec personne, bien voir tout le monde. (…) Ils n'ont pas d'honneur. (...) Voilà ce que je voulais vous dire. Et aussi que Toulouse est un beau champion. »
« Mais vous (les journalistes) avez tous une part de responsabilité. Dans le rugby, il y a des hommes en place depuis très longtemps qui sont surement honnêtes, qui se connaissent et profitent du fait qu’il n’y ait pas de presse d’investigation, que les journalistes soient silencieux, qu’ils ne fassent pas toujours leur boulot et se savent en sécurité. Du coup, ces gens-là continuent. » (...) « Si j’avais été champion, je ne suis pas certain que je serai resté dans ce monde. J’essaie de m’entretenir à 52 ans, je fais du sport tous les jours, je fais attention à ce que je mange et je n’ai pas envie de leur ressembler. On est dans la caricature. Il y a des gens qui sont vieux à mourir. Qu’est-ce qu’ils foutent ici encore ? Le monde a changé. Déjà le minitel est hyper moderne pour eux ! Ils sont largués. Qu’est-ce qu’ils nous emm…. Ils sont vieux, se liquéfient et s’accrochent. Ils vont rester jusqu’à ce qu’ils se pissent dessus ? Faut arrêter. Il y a un âge où on ne peut plus gérer le monde moderne, il faut en être conscient. Le rugby, c’est leur enfant. Ils veulent faire comme dans le film «Tanguy» et le garder chez eux toute leur vie ? Voilà ce que je pense du monde du rugby. Ils vont me supporter encore un an, voire plus. (...) Ils peuvent me suspendre, je suis bien dans les tribunes»
« Mais vous (les journalistes) avez tous une part de responsabilité. Dans le rugby, il y a des hommes en place depuis très longtemps qui sont surement honnêtes, qui se connaissent et profitent du fait qu’il n’y ait pas de presse d’investigation, que les journalistes soient silencieux, qu’ils ne fassent pas toujours leur boulot et se savent en sécurité. Du coup, ces gens-là continuent. » (...) « Si j’avais été champion, je ne suis pas certain que je serai resté dans ce monde. J’essaie de m’entretenir à 52 ans, je fais du sport tous les jours, je fais attention à ce que je mange et je n’ai pas envie de leur ressembler. On est dans la caricature. Il y a des gens qui sont vieux à mourir. Qu’est-ce qu’ils foutent ici encore ? Le monde a changé. Déjà le minitel est hyper moderne pour eux ! Ils sont largués. Qu’est-ce qu’ils nous emm…. Ils sont vieux, se liquéfient et s’accrochent. Ils vont rester jusqu’à ce qu’ils se pissent dessus ? Faut arrêter. Il y a un âge où on ne peut plus gérer le monde moderne, il faut en être conscient. Le rugby, c’est leur enfant. Ils veulent faire comme dans le film «Tanguy» et le garder chez eux toute leur vie ? Voilà ce que je pense du monde du rugby. Ils vont me supporter encore un an, voire plus. (...) Ils peuvent me suspendre, je suis bien dans les tribunes»
Laporte : « C'est aussi la victoire de William Servat »
L'entraîneur du RCT Bernard Laporte, est allé dans le même sens que son président, même s'il a lui aussi tenu à féliciter Toulouse et plus particulièrement William Servat :
« Bravo aux Toulousains mais on s'aperçoit que l'absence de Carl Hayman nous a été préjudiciable. Mais ce qui me gêne le plus, c'est que l'on ait fait espérer un gamin alors qu'on aurait pu convoquer la Commission plus tôt. C'est un manque de respect pour un joueur professionnel qui permet à certains dirigeants, à tous ces goujats d'avoir des places gratuites pour leur tante, leur maîtresse parce qu'il fait du spectacle. C'est ce qui m'agace le plus. (…) Ils ont fini numéro un de la phase régulière. Encore une fois, quand je vois que le sixième peut être champion, c'est ancestral. C'est aussi la victoire de William Servat. C'est un gros joueur de mêlée et en plus Toulouse a toujours eu une bonne mêlée. Quand il est là, c'est toujours très costaud. Ce n'était pas Clermont, c'était Toulouse. »
Sources : Sport24, l'Equipe, 20 minutes, Eurosport pour la vidéo.
« Bravo aux Toulousains mais on s'aperçoit que l'absence de Carl Hayman nous a été préjudiciable. Mais ce qui me gêne le plus, c'est que l'on ait fait espérer un gamin alors qu'on aurait pu convoquer la Commission plus tôt. C'est un manque de respect pour un joueur professionnel qui permet à certains dirigeants, à tous ces goujats d'avoir des places gratuites pour leur tante, leur maîtresse parce qu'il fait du spectacle. C'est ce qui m'agace le plus. (…) Ils ont fini numéro un de la phase régulière. Encore une fois, quand je vois que le sixième peut être champion, c'est ancestral. C'est aussi la victoire de William Servat. C'est un gros joueur de mêlée et en plus Toulouse a toujours eu une bonne mêlée. Quand il est là, c'est toujours très costaud. Ce n'était pas Clermont, c'était Toulouse. »
Sources : Sport24, l'Equipe, 20 minutes, Eurosport pour la vidéo.
