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Champions Cup - Les 5 points à retenir de la finale entre le Leinster et le Racing 92

Ce qu'il faut retenir à chaud de la finale de la Champions Cup 2017-2018 entre Leinster et le Racing 92 à Bilbao en Espagne.

Thibault Perrin 12/05/2018 à 17h45
Champions Cup. Le Racing 92 a été battu par le Leinster en finale.
Champions Cup. Le Racing 92 a été battu par le Leinster en finale.

Teddy Iribaren, intérimaire de luxe

La blessure du demi de mêlée international Maxime Machenaud avait laissé planer un sérieux vent de doute sur cette finale côté racingman. Privé de son buteur et maître à jouer sur la pente ascendante depuis plusieurs mois, le Racing 92 avait-il les armes pour contrecarrer la province irlandaise ? Pour sa première finale européenne, Teddy Iribaren a fait preuve de beaucoup de lucidité et de sang-froid, avec notamment un jeu au pied précis qui a permis de soulager les siens. Il a fait preuve d'alternance et s'est montré précieux face aux perches après la blessure de Lambie. Seul point noir, ce moment à la 69e où, à quelques mètres de l'en-but, il n'a pas vu que le ballon était sorti du ruck pendant qu'il donnait des consignes.

Le Racing met les barbelés

Avant ce match, le Leinster c'était 31 essais marqués et des systèmes huilés capables de mettre à mal n'importe quelle défense. Celle du Racing a bien failli craquer au quart d'heure lorsqu'une redoublée initiée par Sexton a vu Nacewa échouer à quelques mètres de l'en-but. La meilleure défense du Top 14 et de la Champions Cup n'a pas failli, et ce, même sur cette pénalité rapidement jouée par Sexton, qui a feinté la touche pour jouer à la main, stoppée par un grattage de Chat. Les Franciliens ont construit leur match sur des plaquages incisifs et un replacement défensif ultra rapide. Et le tout, en se montrant discipliné. À l'inverse, celle du Leinster a concédé plusieurs pénalités. 

De l'intensité en pointillé

Conséquence de cette partie en mode attaque-défense - le Leinster ayant eu plus de 60 % de possession et d'occupation dans le premier acte - le match n'a guère offert sa plus belle publicité au rugby dans ce stade de football. Les Irlandais ont alterné le défi physique et jeu direct avec des lancements de jeu au large mais rien n'y a fait. Contraints de défendre durant une grande partie de la rencontre, les hommes du duo Travers/Labit ont fini par concéder des pénalités. Les Irlandais ont donc pris les points par Sexton jusqu'à égaliser avant l'heure de jeu (9-9). L'essentiel de l'action s'est ensuite cantonné entre les lignes des 10m avec un jeu de gagne terrain. 

Le tournant du match ? Une touche contrée puis concédée

Le Leinster a  attendre la 79e pour prendre l'avantage pour la première fois de la rencontre. Sexton ayant connu deux échecs à longue distance, c'est le capitaine Nacewa qui a pris ses responsabilités à deux reprises. L'ailier a permis aux Irlandais d'égaliser puis de passer devant (15-12). Une 13e pénalité qui est intervenue après une ultime attaque de Leinster consécutive à une touche concédée par Thomas. Le Racing peut nourrir des regrets puisque quelques instants plus tôt, Nakarawa avait contré l'alignement irlandais, mais l'ailier a été enfermé sur la touche et n'a pu dégager. Derrière, les Tricolores ont réussi à récupérer le cuir sur le renvoi, mais le drop de l'égalisation de Talès, aligné de dernière minute, a fui les perches. 

Le Leinster dans l'histoire

Le Leinster rejoint le Stade Toulousain en remportant son quatrième titre européen. Les Irlandais ont joué quatre finales et les ont toutes remportées. Sans être spectaculaire, à l'instar de la sélection irlandaise titrée récemment dans le Tournoi des 6 Nations, la province est allée au bout d'une saison parfaite où elle aura remporté tous ses matchs. Pour le Racing 92, c'est une nouvelle déception après la finale perdue de 2016. Mais ce revers devrait laisser plus de traces car les Franciliens ont tenu la dragée haute à leurs adversaires jusqu'à la 79e. Solides en défense, ils pourront regretter d'avoir été un peu trop minimalistes dans leur jeu d'attaque. À trop défendre, ils ont été punis.

ginobigoudi
ginobigoudi
Le 6ème point, c'est le climax du bout du bout de l'ennui de nos yeux affamés, mis à la diète intégrale par cette purge de rugby teambuildé... 0 prises de risques, des colliers de ballons rendus au pied, 6 tentatives d'égorgement, rideaux de fer, mines et barbelés, des chandelles et des par-dessus comme des hallebardes, deux équipes de mèmes et des coup de pieds au but ratés à l'identique, 10,53 cm de biais dans le deep learning... Travers analysa sur le pouce en exigeant du "pragmatisme"... Et Talès conclut l'ébat préservatifisé d'un Droopy-drop dont il a le secret... Pour voir du jeu, il fallait regarder le barrage entre le FCG et Oyonnax, l'outsider grenoblois explosant les études de marché des books en envoyant par toutes ses lignes... Bravo à ces joueurs en liberté... Qui rêvent sans doute de finale de Champions Cup cadenassée...
schallerthomas17
schallerthomas17
Bah par contre quelqu'un saura nous dire pourquoi Teddy Thomas retourne s'enfermer le long de la touche là ou son alignement vient pour la seule fois de réussir à la prendre aux Irlandais et par la suite amènera la pénalité qui les fait perdre. Ce mec a un physique, des qualités d’évitement mais court comme un poulet sans tête.
Puchpuch
Puchpuch
Perso je n'ai pas regardé le match, m'attendant à une purge avec le Racing et sa défense de fer d'un côté et le leinster et ses rucks incessants. Bref quand je vois l'article et les commentaires, je suis content de ne pas avoir perdu 2h samedi...
noComment
noComment
Les Racingmen ont montré au'ils savaient défendre, ( quant à créer et attaquer en déstabilisant le leinster, c'est une autre histoire ) Ils ont illustré le fait que défendre en top 14 c'est bien mais en coupe d'europe devant des adversaires plus forts et plus joueurs qu'eux! Cela prouve encore la imite du jeu des équipes en france ( et du 15 de france par extension )
Pianto
Pianto
entre la météo, l'adversaire, les blessures aux postes clés, le racing a fait ce qu'il a pu je crois. Le drop n'est pas passé, les pilonnages n'ont rien donné, c'est ainsi. Il faut aussi se rappeler que le Leinster était favori, assez nettement, vue la saison qu'ils ont faite. Au final, ça s'est joué à peu de choses. La capacité des racingmen à plaquer sans reculer puis à ne pas être à la faute sur la zone plaqueur/plaqué est remarquable. Ils ont été souvent signalé hors-jeu en revanche. Faut y aller pour avoir 15 points à scorer contre eux...
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