Coupe du monde 2023 - La France devancée dans le rapport d'évaluation de World RugbyOn ne sait pas si le rugby sortira grandi de cette histoire mais Bernard Laporte, le président de la FFR, a envoyé une lettre à son homologue de World Rugby, Bill Baumont, pour contester le rapport d'évaluation de l'instance internationale. Il souhaite même que la France soit placée en tête. Pour rappel, cette dernière a rendu un avis consultatif concernant la désignation du pays hôte de la Coupe du monde 2023 et placé l'Afrique du Sud en tête devant la France et l'Irlande. Surprise par ce choix, la délégation française a décidé de contre-attaquer. Selon Laporte via Le Figaro, les Irlandais "ont même déclenché la contestation en envoyant un courrier avant le nôtre."
Outre le fait que ce ne sont pas deux sociétés extérieures et indépendantes qui ont été mandatées pour mener l’audit mais au final une, on pointe de nombreuses incohérences dans le rapport. Lequel auurait été fait à 80 % "par des salariés de World Rugby". On s'insurge face à des analyses. Mais surtout, on demande des réponses. "On a découvert tellement d’anomalies qu’on se dit « ce n’est pas possible !». Il y a des erreurs manifestes." Le camp français se demande par exemple comment World Rugby peut estimer que Saint-Etienne, qui a accueilli des matchs de l'Euro en 2016, ne possède pas assez d'hôtels. Mais aussi pourquoi les stades français, dont cinq sur neuf sont neufs, ont été bien moins notés que les enceintes sud-africaines. À ce titre, le fait que leur mise à disposition soit encore soumise au vote des conseils municipaux de chaque ville aurait fait baisser la note du dossier français.
Comment peuvent-ils oser dire que la France n’est pas capable de mieux organiser des événements sportifs internationaux que l’Afrique du Sud ? Ces dix dernières années, on en a organisé vingt-et-un (foot, handball, athlétisme…) et l’Afrique du Sud deux !
Du côté de World Rugby, on aurait également pointé du doigt la trop grande sévérité de la France en matière de dopage et le risque encouru par les joueurs et les entraîneurs "de finir en garde à vue, voire en prison". À l'inverse, la France n'a pas été mieux notée que ses adversaires en ce qui concerne la sécurité globale autour de l'événement, et ce, malgré les garanties apportées par la France. Dont la capitale a obtenu l'organisation des JO en 2024. "À l’inverse, l’Afrique du Sud vient de se faire retirer l’organisation des Jeux du Commonwealth 2022 pour problèmes de sécurité. Cette notation est complètement incohérente..." Pour Bernard Laporte, il ne faut pas y voir une volonté de la part de World Rugby de favoriser un candidat mais "de la négligence. De l’amateurisme." Selon lui, et en dépit de la recommandation de l'instance internationale, la France aurait le soutien des fédérations amenées à voter le 15 novembre prochain.
