L’Argentine n’a pas existé face aux All Blacks
Avec un score de 44 à 6, les Pumas étaient à deux doigts d’encaisser la plus lourde défaite en demi-finale de Coupe du Monde de l’histoire. Pour rappel, le Pays de Galles avait perdu 49 à 6 face à la Nouvelle-Zélande en 1987 (mais les essais valaient encore 4 points).
Les statistiques de cette rencontre entre l’Argentine et les All Blacks sont donc sans appel.
Les coéquipiers d’Aaron Smith ont franchi la ligne de défense adverse à 11 reprises, réalisant 10 passes après contact, sans perdre aucune mêlée.
Individuellement, l’ailier Mark Telea a porté le ballon sur 129 mètres, tandis que 3 joueurs All Blacks ont réalisé au moins 18 plaquages (Jordie Barrett 19, Ardie Savea et Shannon Frizell 18).
La statistique la plus fragrante de cette domination sans partage est sûrement les 50 plaquages manqués par les joueurs de Michael Cheika.
Les triples champions du monde (1987, 2011 et 2015), ont également battu leur record de temps de jeu effectif réalisé lors du quart de finale contre l’Irlande, avec plus de 43 minutes où le ballon était en jeu.
Afrique du Sud / Angleterre, au bout de l’ennui
Contrairement aux quarts de finale, le match entre le XV de la Rose et les Springboks était loin d’avoir la même intensité.
Les Anglais ont réussi à mener une grande partie de la rencontre sans avoir réalisé aucun franchissement, et en jouant au pied sur 93% de leur possession.
Les Sud-Africains ne s’en sortent guère mieux dans le jeu ouvert avec seulement 3 franchissements. Les Springboks se distinguent surtout en défense, avec un meilleur pourcentage de plaquages réussis (88% contre 85% sur 107 tentatives contre 88). Franco Mostert aura été le joueur qui a le plus plaqué dans cette rencontre avec 18 plaquages réussis.
Espérons que malgré la pression d’une finale de Coupe du Monde pour aller chercher un quatrième titre mondial, il y aura moins de fautes de main et plus de jeu d’intensité que lors des 31 minutes de temps de jeu effectif entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud.
