En faisant abstraction du contexte et du parcours, aussi surprenant que cela puisse paraître, l'Italie pointe bien, à l'heure d'écrire ces lignes, à la 2ème place de la poule A du Mondial. Factuellement, c'est donc vous dire quelle importance revêt le match entre les deux équipes, ce vendredi soir à Lyon.
VOS MATCHS DE RUGBY NOUVELLE-ZÉLANDE/ITALIE ET FIDJI/GÉORGIE SUR QUELLE CHAÎNE ET À QUELLE HEURE ?
Bousculée durant la première demi-heure face à la Namibie, malmenée jusqu’à la pause par l’Uruguay jusqu’aux citrons (menée 7 à 17), la Squadra Azzura ne s’est jamais affolée et a fini par prendre le dessus physiquement sur ses adversaires. Jusqu’à dérouler son plan de jeu de manière appliquée et faire céder tranquillement les deux plus faibles adversaires de la poule, comme, dans la jungle, un carnassier le fait parfois avec ses proies. Assez impressionnant pour aller titiller les All Blacks ou la France sur les dernières journées des phases de poules ? Telle est la question.
Une Italie meilleure que jamais
Ces derniers mois, les hommes de Kieran Crowley semblent pratiquer le meilleur rugby jamais vu au sein d’une équipe d’Italie. Entre sa génération dorée (Cannone, Garbisi, Capuozzo, Lamaro…), une vraie continuité au sein de l’épine dorsale, un buteur très fiable (Allan est le plus précis de la compétition jusqu’ici) et une maîtrise de son jeu qui se rapproche de celle requise par l’élite du rugby international, l’Italie commence enfin à se magnifier. Beaucoup de vitesse, aussi, elle qui possède les rucks offensifs les plus rapides de la compétition jusqu'ici...
VIDÉO. AVEC UN RUGBY DIVINEMENT BEAU, CAPUOZZO ET L’ITALIE BALAYENT LE JAPONCet été, on la vit par exemple perdre de 16 points ou moins face à l’Irlande et l’Écosse, deux nations du Top 5 mondial, avant de rouster le Japon (42 à 21) à la faveur d’un jeu offensif parfaitement léché. Et d’attaquants dangereux ! Car posséder Monty Ioane (10 essais en 24 capes) et Ange Capuozzo (9 essais en 14 sélections) sur les extérieurs n’a rien d’anodin. Deux attaquants racés, semant le trouble partout où ils passent et pouvant désormais être suppléés par le centre ou ailier aux cuisses de taureau Paolo Odogwu, vu au Stade Français la saison dernière. Bref, c’est pas (encore) Byzance, mais au loin, on commence à distinguer les premières vagues du Bosphore.
Le futur lyonnais né à Melbourne, Monty Ioane, disait d’ailleurs à l’issue du match face à l’Uruguay : "les mecs sont confiants. On est prêts à affronter n’importe qui". Avant de regagner un peu en lucidité et de notifier ceci à propos des coéquipiers de Beauden Barrett : "Les All Blacks ont une attaque absolument incroyable. Il va falloir que notre défense soit prête".
Le neveu de Digby ne croyait pas si bien dire. Les Blacks n’ont beau plus être ce qu’ils ont été, ce ne sont pas des peintres non plus, pour reprendre un terme cher à Fabien Galthié. Ils restent capables d’en passer 35 aux Springboks en juillet, par exemple. Alors, les Transalpins auront-ils les moyens de contrer cette armée offensive vêtue de noir ?
The Azzurri who will face New Zealand in Lyon 🇮🇹 #RWC2023 | #NZLvITA | @Federugby pic.twitter.com/SbYi53CXtq
— Rugby World Cup (@rugbyworldcup) September 27, 2023
Il leur faudra pour cela réaliser le match parfait, dans l’intensité, la discipline, le réalisme et en défense bien sûr. Sous peine d’encaisser le tarif préféré des Néo-Zélandais, à savoir 40 points. Pour rappel, le dernier match en coupe du monde entre les deux équipes s’était soldé sur un 76 à 14. C’était en 2007 et Capuozzo n’avait que 8 ans. Un autre temps, nous direz-vous…
Your 23 to face Italy 🖤
— All Blacks (@AllBlacks) September 27, 2023
Samuel Whitelock is set to play his 149th Test Match on Friday night. This will make him the most capped Test player in All Blacks history 🫡#AllBlacks pic.twitter.com/9QNTMrtZfv
