Escot verrait bien un retour des anciens pour sauver la patrie Bleue... Nallet, Yach' et autres

Dans un dernier billet paru sur son blog, Côté ouvert, Richard Escot, journaliste pour l’Equipe, a réagi à sa manière à l’annonce de Philippe Saint-André, désireux de construire « un véritable commando » pour défier les Anglais dans leur antre de Twickenham. A ces mots, et fort de sa longue carrière, l’auteur a pensé que PSA allait en appeler à la vieille garde pour sauver la patrie tricolore. Un peu à la manière de « Fouroux […] en 1982, rappelant Dospital, Imbernon, Revailler, Papremborde, Berbizier, Gabernet, Fabre… […] pour éviter la cuillère de bois » lors d’un ultime match face à l’Irlande, venu au Parc des Princes pour décrocher le Grand Chelem.

En effet, ce samedi 20 mars 1982, la France, « en mode commando », avait tenu l’Irlande de Willie John McBride en échec (22-9), la privant au passage d’un deuxième Grand Chelem après celui de 1948. Et comme les Anglais semblent eux-aussi en bonne voie pour un treizième Grand Slam cette année, pourquoi nous-aussi, fiers Français que nous sommes, n’irions-nous pas leur couper l’herbe sous le pied samedi prochain. Un brin nostalgique, Richard Escot s’est donc pris à imaginer Saint-André « descendre à Biarritz pour discuter avec Dimitri Yachvili autour d’un jambon-pipérade afin de le convaincre d’accepter une pige » puis « proposer un one-shot » à Harinordoquy. Avant de filer à Toulouse pour enrôler Jauzion et surtout le retraité-joueur Servat, car « ce n’est pas un match de plus ou de moins qui va changer quoi que ce soit ».

Accrochant Rougerie et Pierre au passage, le sélectionneur aurait terminé son tour de France à Lyon où, l’aurait attendu Lionel Nallet, « prêt à laisser une épaule sur la pelouse de Twickenham » et à mener les Bleus en l’absence de son compère, Papé. Dès lors, voici à quoi aurait ressemblé le XV de France pour Richard Escot : Huget – Clerc, Fofana, Jauzion, Rougerie – (o) Parra, (m) Yachvili – Harinordoquy, Picamoles, Dusautoir – Nallet, Pierre – Mas, Servat, Domingo. En effet, ça a de la gueule, et beaucoup de joueurs ont encore de très bons restes malgré un temps de jeu amoindri (593 minutes de jeu pour Jauzion, 467 pour Yachvili, 419 pour Harinordoquy). Mais alors que le vivier français regorge de jeunes talents et que la Coupe du monde se rapproche à grands pas, on est en droit de se demander si faire appel aux vieux pour un seul et unique match aurait été un choix très judicieux. On doute également que les joueurs actuels auraient apprécié la démarche. Sans doute y a-t-il une pointe d'ironie et peut-être de dépit dans les propos de l'auteur. On vous laisse vous faire votre avis.