C'est l'affaire qui secoue le rugby français depuis plusieurs mois, l'arrestation puis l'incarcération d'Hugo Auradou et d'Oscar Jegou à Mendoza, suite à une plainte pour "viol aggravé", car commis en réunion.
Ce vendredi 9 août, la presse argentine a dévoilé des images d’Hugo Auradou et de la plaignante, dans l’ascenseur de l’hôtel, le soir des faits présumés, mais également des vocaux de cette dernière. Ces messages via l'application WhatsApp étaient destinés à une amie.
Le média "Uno" a publié des clichés issus des caméras de surveillance de l'hôtel dans lequel séjournait le XV de France, et plus précisément dans l'ascenseur. Nous y voyons Hugo Auradou et la plaignante s'embrasser.
Des audios de la conversation entre la plaignante et son amie sont également disponibles, et nous pouvons entendre le témoignage de la présumée victime au lendemain des faits qui sont reprochés aux deux joueurs français : https://www.diariouno.com.ar/
Dans ces échanges, nous pouvons traduire les propos de la plaignante : "Merci pour le soutien, pour tout. J’ai rencontré un rugbyman français. Super grand le mec. Trop beau, trop beau. Je suis rentrée chez moi à 9 heures du matin. À 9 heures !"
Puis : "Je te dois tout, tu m’as encouragée à ne pas rester ici avec Sofi (la plaignante parle de sa fille) chez moi, toujours la même histoire. Quand je sors, j’en profite. Il m’a éclatée, il m’a éclatée. Il m’a explosée le mec."
Cette dernière mentionne aussi avoir " des marques sur le dos, la mâchoire, sur les fesses." Elle explique aussi qu'Auradou lui aurait "laissé des bleus sur le visage" et des "égratignures sur le dos" avant de dire à son amie : "Tu ne peux pas savoir... Énorme connard."
Elle parle également de sa rencontre avec Hugo Auradou : "Le mec super amoureux, mais quand il baisait… Une b*** géante. Énorme le brun. Magnifique. Des yeux…"
"Il y a 23 messages vocaux au total et seulement quatre ou cinq ont été divulgués"
Pour Mauricio Cardello, l’avocat de la plaignante, ces messages vocaux proviennent d'une "conversation intime entre deux amies encore un peu sous l’effet de l’alcool. Ce n’est pas un élément valide en comparaison avec les marques qui apparaissent sur son corps et sont très parlantes."
Natacha Romano, l'autre avocate de la plaignante, a expliqué dans Le Parisien : "Il y a 23 messages vocaux au total et seulement quatre ou cinq ont été divulgués, dans le désordre, en étant totalement sortis de leur contexte".
Les deux joueurs du XV de France ont été auditionnés ce jeudi 8 août et les procureurs plaident pour leur libération et leur retour en France. C'est le procureur en chef qui rendra son verdict ce lundi 13 août.
