La Rugby Champions Cup, une Coupe du monde des clubs selon Jacky Lorenzetti

Interrogé par le Parisien ce mercredi, Jacky Lorenzetti, le président du Racing Metro 92, s’est pour la première fois exprimé sur la Rugby Champions Cup. Selon lui, cette compétition voulue par les ligues anglaise et française dépassera « le cercle européen ». L’homme fort du club francilien va encore plus loin : « Nous recréons un organisme mondial afin de lancer la Coupe du monde des clubs. Il y aura des équipes anglaises, françaises, néo-zélandaises, australiennes, sud-africaines. » Un projet de grande ampleur qui implique bien évidemment une énorme logistique, notamment au point de vue du calendrier. « Nous travaillons en ce sens », précise l'homme d'affaire.

La tête pleine de projets, les présidents des clubs de Top 14 semblent en effet décidés à mettre sur pied cette nouvelle compétition, qui selon eux, est plus en accord avec leurs besoins. Après Mourad Boudjellal, Jacky Lorenzetti est le deuxième président à monter au créneau contre à l’ERC, mais également contre la FFR : « Aujourd’hui la Coupe d’Europe est viciée. Elle est organisée par les fédérations. Ce n’est pas normal. » Selon lui, le rôle de la FFR doit se cantonner au XV de France : « Nous ne demandons pas à organiser le Tournoi des Six nations ! En revanche, tout ce qui concerne les clubs doit revenir à la Ligue nationale. » Laquelle a récemment déclaré, par l’intermédiaire de son président Paul Goze, que la mise en place du projet se poursuivrait et qu’il n’y aurait plus de négociations sur l’actuelle Coupe d’Europe.

Jacky Lorenzetti est donc persuadé que les fédérations « donneront leur accord », lequel est nécessaire pour que les clubs participent à la Rugby Champions Cup, car c’est « dans l’intérêt des clubs. » Reste également à convaincre l’IRB. Ici encore, le président du Racing ne voit pas où se situe le problème : « On ne fera pas une Coupe d’Europe bis. On ne veut pas entrer en concurrence avec l’épreuve actuelle. Je ne vois pas pourquoi l’IRB ne s’accorderait pas avec nous. Il suffit qu’il ait une volonté politique ». Voilà peut-être où se situe le problème à l'heure actuelle.