1. Un premier quart d'heure catastrophique pour les Pumas
Auteurs d'une entame de match parfaite contre l'Irlande en quart de finale, les Pumas sont cette fois-ci apparus particulièrement fébriles face aux Wallabies. Nervosité, imprécisions... et surtout une grosse bourde de Nicolas Sanchez, qui a offert un essai sur un plateau à Rob Simmons en se faisant intercepter après quelques secondes de jeu. 8 minutes plus tard, un en-avant de Santiago Cordero sur une relance de ses 22 mètres offrait une mêlée idéalement placée pour les Australiens : nouvel essai signé Ashley-Cooper. 14-3 au bout de 10 minutes de jeu, un handicap presque impossible à remonter en demi-finale. Notez que les sorties sur blessure de plusieurs joueurs clefs (Creevy, Imhoff, Hernandez) et le carton jaune infligé à Lavanini n'ont pas arrangé les affaires des Pumas non plus.
2. 4 essais à 0 : les Wallabies ont été plus réalistes
Comme d'habitude, les Argentins avaient un cœur énorme. Menés durant l'intégralité de la rencontre, ils n'ont jamais cessé de jouer et ont peu à peu comblé leur retard grâce à la botte d'un Sanchez impeccable au pied (5/5). Malheureusement, leurs multiples franchissements (13, contre 7 seulement pour les Australiens) n'ont jamais débouché sur un essai. La faute à une belle défense des Wallabies mais aussi à quelques maladresses dans le dernier geste, à l'image d'une chistera imprécise de Juan-Martin Hernandez sur une occasion d'essai imparable avant la mi-temps. De leur côté, les Aussies ont marqué sur quasiment toutes leurs occasions, à l'image d'Adam Ashley-Cooper, qui a signé un hat-trick en parfait finisseur.
3. Les Australiens encore impressionnants dans le jeu au sol et en défense
Si les Pumas ont joué et ont eu plusieurs occasions de marquer, ils ont trop souvent perdu de ballons dans le jeu au sol (21 turnovers !). Un domaine où une fois de plus, le duo Pocock – Hooper s'est montré impérial. À noter également, la grosse performance défensive de l'homme de l'ombre de cette troisième ligne, Scott Fardy (16 plaquages). Le seconde ligne Kane Douglas a aussi été au rendez-vous dans ce secteur (14). Bref, plus que sur le plan offensif, c'est sans le ballon que les Wallabies impressionnent.
4. Le festival de Drew Mitchell met fin au suspense
Décidément, Drew Mitchell est dans son jardin à Twickenham. Auteur d'un superbe essai contre Clermont en finale de Coupe d'Europe il y a quelques mois, le joueur du RCT a signé un nouveau coup d'éclat en s'offrant un grand slalom dans la défense argentine, avant d'offrir un caviar à Ashley-Cooper (72ème). Le coup de grâce pour les Pumas qui n'étaient qu'à 7 points avant le festival de l'ailier des Wallabies.
L'essai d'anthologie de Drew Mitchell pour le triplé historique du RCT
5. Une finale inédite entre deux double-champions du monde
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ne sont jamais affrontés en finale de Coupe du monde. Ce sera le cas samedi prochain à Twickenham. Une affiche finalement logique entre la meilleure équipe du monde depuis 4 ans, et celle qui a remporté le dernier Rugby Championship. En seulement un an, Michael Cheika a changé le visage des Wallabies. Sera t-il capable de les emmener jusqu'au sacre mondial ? Réponse dans 6 jours...
