La société de Romilly sur Seine, « Le Coq Sportif » vient de lever le voile sur le premier maillot qu'elle a réalisé pour les différents XV de France, ainsi que pour le Sevens. Coté esthétique, l'équipementier historique du rugby (1930-1975 et 1980-1986) , nous présente une livrée très vintage, tout en mettant l'accent sur la sobriété visuelle. Concernant le Sevens, le maillot qui sera étrenné dans trois semaines par les équipes de France lors de la coupe du monde à San Francisco, il est à noter un "7" géant arborant le poitrail. Quant à Guilhem Guirado et ses coéquipiers, qui l'étrenneront à partir de la tournée de novembre, ils semblaient ravis à l'image du demi de mêlée Baptiste Couilloud : « C’est un maillot qui est à la fois old school, mais très agréable à porter. Et puis il y a ce bleu très apparent qui rappelle la fierté d’être français tout simplement. »
"Un maillot 100 % Français"
La FFR avec ce nouveau partenariat veut mettre en exergue, la fibre très « Made in France » de la marque tricolore. Pour preuve la publication faite sur le Facebook officiel de la fédération, mettant en avant un maillot 100 % Français :
Marjorie Mayans, elle aussi apprécie énormément ce coté cocardier : « Le Coq Sportif est une marque que beaucoup affectionnent. Elle est très française. Ça nous plaît d’être en phase avec ce qu’on veut faire : représenter la France de la meilleure des manières. »
"Un joli coup économique et politique."
Mais les enjeux ne s’arrêtent pas là car les instances de Marcoussis, en outre de revenir à une production locale, font aussi un joli coup économique et politique. En effet, le contrat qui lie la FFR jusqu'en 2024 avec la marque frappée du Gallinacé est bien plus juteux que celui dont il disposait jusqu'à hier avec la société aux trois bandes (3,7 millions par an au lieu de 3 millions avec Adidas, plus un minimum garanti sur les produits dérivés de 300 000 euros par an). Surtout que Bernard Laporte et son équipe se félicitent d'avoir aussi pu faire profiter au rugby amateur des retombées de ce nouveau contrat puisque le Coq sportif fournira à chaque club disposant d'une école de rugby, d'un jeu de 23 maillots personnalisables.
Le coq sportif est le partenaire équipementier de la FFR dans son ensemble, et donc aussi du rugby amateur. A ce titre, la marque française offrira un jeu de 23 maillots le coq sportif, entièrement personnalisables, aux 1400 clubs de rugby disposant d’une Ecole de Rugby. https://t.co/d7GIXvsPiE
— Bernard Laporte (@BernardLaporte_) 1 juillet 2018
Pour Bernard Laporte qui fut élu l'année dernière, sur une campagne accès sur le monde amateur et sur sa volonté de retours économiques pour ces derniers, peut se targuer d'avoir fait un joli coup. Car en chiffre, la dotation du nouvel équipementier pour le « Rugby d'en bas » représentera : 1,9 millions par soit 11, 4 millions sur 6 ans !
Cela représente 1.9 millions d’euros par an pour le rugby amateur, soit 11.4 millions sur 6 ans.
— Bernard Laporte (@BernardLaporte_) 1 juillet 2018
"Peu importe l’uniforme ... il faut gagner. »
Pour résumer ce retour aux sources en termes de fournisseur maillot pour le rugby français, qui de mieux pour en parler que ceux qui vont, espérons-le, le porter haut et fort ! Les sœurs Menager, Marine et Romane sont dithyrambiques : « Nous sommes très fières d’être les premières à le porter et à le voir... C’est Français, c’est très sobre, mais très classe. Ça représente vraiment les valeurs qu’on essaie de renvoyer. C’est ce qui nous plaît beaucoup. » Quant à Geoffrey Doumayrou, lui aussi présent lors de cette conférence de presse à Marcoussis, il est plus dans l'analyse marketing, tout en soulignant un certain classicisme qui n'est pas pour lui déplaire : « On revient un peu sur un truc classique et moi j’aime bien ça, glisse Doumayrou. Je le trouve très joli. C’est important par rapport aux supporters. Celui-là va bien marcher parce qu’il est quand même sympa. ». Marjorie Mayans, elle, est ravie de ce côté patriotique de la nouvelle tenue des bleu(e)s : « Le Coq Sportif est une marque que beaucoup affectionnent. Elle est très française. Ça nous plaît d’être en phase avec ce qu’on veut faire : représenter la France de la meilleure des manières... On est beaucoup allé les dernières années sur des styles qui s’éloignaient un petit peu du côté Français. Là, on revient un peu aux bases ». Maintenant le plus important sera ce qu'en feront les joueurs, et surtout de savoir comme le laisse sous-entendre le demi de mêlée du Lou, Baptiste Couilloud, ce qu'il symbolisera en termes de réussite sportive : « Peu importe l’uniforme qu’on a sur le dos, ce qu’il faut, c’est gagner. »
