Il n’y avait plus personne sur la plage. Le temps était très mauvais. À quelques mètres devant, je regarde depuis un petit moment une dame, sur le sable, accompagnée de son bébé. Elle était en panique. Arrivé à sa hauteur, elle me dit que son mari fait des gestes de secours depuis de longues minutes, à 20-25 mètres au large.
N'écoutant que son courage, Madaule déploie son mètre 90 malgré la tempête :
Franchement, j’ai eu peur. Il y avait, au niveau de mes jambes, des lames de fond très mauvaises. Arrivé à la hauteur de cet homme, je l’ai trouvé très fatigué. Je pense qu’il avait entre 40 et 55 ans. Difficile à dire. Je n’ai pas trop eu le temps de réfléchir. Je tente d’abord de lui dire de se calmer car il était épuisé, perdu... À mon tour j’ai eu peur car il s’est de suite accroché à mon cou. Pendant 2-3 minutes, j’ai vraiment douté mais je suis parvenu à le tirer jusque sur le sable.
Le temps pour les secours d'arriver, l'homme se remet, sans doute conscient qu'il doit la vie à son sauveur. Madaule, lui, ne fanfaronne pas sur son geste héroïque : « Je n’ai même pas pensé à lui demander son prénom. Il m’a serré la main et du fond du cœur m’a remercié. J’ai senti, dans son regard, que je lui avais sauvé la vie. »
Merci à Robin pour l'info