Consultant pour la BBC, Nigel Owens coule des jours heureux hors des terrains. Respecté et écouté, l’ancien arbitre international était dans les travées de Murrayfield, ce samedi 10 février, pour observer l’Écosse défier la France. Après la victoire française (16-20), le Gallois a parlé de ce qui fâche certains : la dernière action écossaise.
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— Six Nations (FR) (@SixNations_FR) February 10, 2024
Nigel Owens confirme Nic Berry
Au micro de la BBC, Nigel Owens a affirmé que l’arbitre Nic Berry n’était pas en mesure d’accorder la tentative d’essai écossais, qui leur aurait offert la victoire. Cependant, l’ancien arbitre a confirmé qu’il y a de grandes chances que le ballon ait bel et bien été aplati.
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Ainsi, le Gallois assure que “lorsque l'arbitre donne une décision sur le terrain, vous devez avoir des preuves claires pour annuler cette décision”. Aucun plan clair ne montrait réellement le ballon s’aplatir au sol, même si la logique des images laisse à penser que ce dernier soit bien rentré en contact avec le plancher des vaches.
De plus, Nigel Owens considère également que Sam Skinner a sûrement aplati l’essai de la victoire. Pour comprendre ce paradoxe, il détaille la pensée qu’aurait un arbitre à ce moment-là de cette manière :
Maintenant, c'est une décision très, très difficile à prendre, comme vous l'avez dit en studio. Tout se résume au TMO et aux « preuves claires », on dirait que c'est probablement par terre. Y en a-t-il assez pour qu’ils puissent dire à 100 % que c’est marqué ? Probablement pas. C'est un de ces moments vraiment très difficiles, mais le ballon semble être au sol.”
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Un essai qui existe certainement, mais qui, de toute manière, ne peut être accordé suite à la décision terrain. Aucune image claire ne montre le contraire. Voilà le verdict rendu par Nigel Owens.
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Par ailleurs, l’arbitre ayant officié à la finale de la Coupe du monde 2015 était bien content de ne pas avoir à gérer une décision aussi paradoxale. Il affirme ceci pour la télévision britannique : “C'est une question très difficile, ils en débattront pendant longtemps, je pense. Je suis bien content d'être assis en tribunes et non sur le terrain.” Par ailleurs, le réalisateur du match n'épargnait pas les téléspectateurs de multiples gros plans sur Nigel Owens au coup de sifflet final d'Écosse - France, comme pour essayer d'arracher une réaction non verbale au Gallois.
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Dans les colonnes du Parisien, l’ancien arbitre international français Alexandre Ruiz s’est également exprimé. Rapidement et sans hésitation, il arrive aux mêmes conclusions que son ancien confrère :
1. La décision terrain est de ne pas accorder d’essai. 2. La vidéo ne montre pas l’inverse. 3. On dirait que le ballon a touché la ligne d’en-but. 4. Mais il n’y a aucune certitude sur le contrôle du ballon de l’Écossais. Donc la conclusion est la même que sur le terrain : pas essai. La décision est extrêmement difficile à prendre, mais l’importance de la question impacte la décision finale. S’il avait décidé essai sur le terrain, il n’avait aucune image qui montrait l’inverse, donc il n’aurait pas changé d’avis.”

Il y aurait du avoir pénalité Ecossaise.
Ne pas accorder l'essai est la bonne décision, ne pas accorder de pénalité est la mauvaise.
Outre le volet règlementaire, on y aurait trouvé une forme de morale qui aurait voulue que le match ne se termine pas sur ça !