Alors que la première journée du Tournoi des Six Nations féminin vient de s'achever, un constat annuel s'est fait : il y a l'Angleterre, la France, et les autres nations. Ces deux équipes dominent de la tête et des épaules le rugby féminin de l'hémisphère nord depuis plusieurs saisons. L'Angleterre a même un avantage par rapport à l'équipe de France, en tant que première nation mondiale, largement en tête, et vainqueur de 12 des 20 derniers 6 Nations.
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Pour cause : les Anglaises et Françaises sont des joueuses professionnelles, face à des adversaires semi-professionnelles. Une différence notable dont on a vu les résultats ce week-end : l'Angleterre a corrigé l'Écosse 57 à 5, la France a gagné sans forcer 39 à 6. Face à cette situation, et en vue de la Coupe du Monde qui aura lieu en fin d'année en Nouvelle-Zélande, l'ancien international anglais Brian Moore (talonneur, 64 sélections), aujourd'hui consultant sur la BBC, a estimé que l'équipe d'Angleterre féminine pourrait affronter les équipes de catégorie jeune masculines de l'Angleterre.
Si l'Angleterre ne trouve pas d'adversité physique et technique face à des adversaires classiques, il faudrait voir si ce serait pas possible d'organiser des entrainements structurés face aux u18 voir u20 masculins.
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Une proposition qui n'a évidemment pas manqué de faire réagir. Car la différence physique entre les u18 masculins et l'équipe première féminine est conséquente. La joueuse anglaise la plus solide est Bryony Cleall, 1,83m pour 108 kg. Si ce gabarit est impressionnant, c'est presque une norme pour les U18 chez les premières lignes, avec un athlétisme plus important. Brian Moore a reconnu s'être un peu emballé mais maintient que ce serait une solution avec des précautions.
Accepted - I'm well aware of danger hence suggesting only structured training or games and then only if other unions refuse to fund their women's pro game properly.
— Sir Brian Moore (@brianmoore666) March 28, 2022
"Je suis bien au courant des dangers en suggérant seulement des entrainements ou matchs structurés, et cela seulement si les autres fédérations refusent de considérer le rugby féminin sérieusement". Car c'est surtout ce qui dérange le plus le consultant. Les équipes comme l'Irlande, le Pays de Galles, l'Écosse ou l'Italie, sont en retard par rapport à la France ou l'Angleterre pour ce qui est du statut des joueuses, des championnats locaux, des moyens mis en œuvre pour la performance, etc. Le rugby féminin suit une progression linéaire depuis plusieurs saisons, et une convergence du niveau grâce à l'augmentation de l'intérêt des mécènes et du public devrait pérenniser ce sport.
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C'est pas de l'athlé ou de la natation là, il n'est pas question de performance physique pure en maitrisant une gestuelle technique. C'est un sport d'opposition physique avec un adversaire. Cette proposition n'a pas d'intérêt.