Bien évidemment, il ne s'est pas arrêté là. Plutôt calme depuis plusieurs semaines, Mourad Boudjellal a répondu à Thomas Savare avec toute la verve qu'on lui connaît : « En fait ce qui le gêne le plus, c'est qu'un enfant d'ouvrier parvienne à générer davantage de profits qu'un enfant de milliardaire. » Selon lui, le Parisien dispose de tout ce qu'il faut pour faire du Stade Français un grand club mais « son équipe n'a pu faire mieux que 7e en Top 14 cette saison » : « En définitive, Thomas Savare a seulement et simplement gagné le Top 14 des spermatozoïdes. S'il a hérité de sa fortune, il n'a visiblement pas hérité du talent de son père ni de Max Guazzini. » Des déclarations qui pourraient éventuellement lui valoir également un petit passage devant le tribunal.
Pour Mourad Boudjellal, les coupables ne se trouvent pas à Toulon. Si le modèle toulonnais n'est certes pas traditionnel, il ne fait selon lui aucun tort au rugby français, mais crée au contraire des bénéfices :
Thomas Savare me reproche de ne pas respecter le Salary Cap ? Mais lui, il ne respecte pas le fair-play financier en injectant des millions d'euros chaque année au Stade Français et en sur-évaluant les sponsors maillot de son club afin d'échapper à l'impôt sur les sociétés, il est responsable par ricochet des pertes financières d'autres clubs du rugby français. »