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TOP 14. Essai de pénalité oublié pour les Parisiens ? L'arbitre Pierre Brousset explique sa vision des choses

Auteur d'une saison aboutie lors de la phase régulière, les Parisiens ont laissé filer leur chance face à l'UBB ce week-end. Une action litigieuse est au cœur d'une polémique, explication.

Lucas Monteil 24/06/2024 à 15h22
Un ballon porté déclenché après la sirène aurait bien pu envoyer Paris en finale du Top 14. Crédit photo (Canal +)
Un ballon porté déclenché après la sirène aurait bien pu envoyer Paris en finale du Top 14. Crédit photo (Canal +)

Un ballon porté qui hante Paris

Alors que les Parisiens n'étaient qu'à un essai transformé d'un match nul inespéré (15-22), ces derniers lancèrent une dernière offensive suite à une touche proche de la ligne d'en-but de Bordeaux. Au tableau d'affichage, le temps avait dépassé les 80 minutes de jeu, et la tension était à son paroxysme. 

Fort en conquête, et notamment en touche, l'alignement parisien avait réussi à glaner un énième ballon, avant d'enclencher un ballon porté. Néanmoins, alors que ce dernier était bien parti, le deuxième ligne de l'UBB, Cyril Cazeaux, s'était rendu à la faute. 

Le joueur bordelais avait donc été sanctionné d'un carton jaune pour avoir écroulé volontairement le maul, mais aucune sanction supplémentaire n'avait été indiquée par l'arbitre de la rencontre, Pierre Brousset. Évidemment, côté parisien, l'incompréhension était de mise, car dans cette zone du terrain, les arbitres n'hésitent pas à accorder un essai de pénalité. 

Le manager du Stade Français, Laurent Labit, est revenu sur cette fin de match sous tension :  "Nous avions beaucoup d’éléments contre nous. Nous savions qu’il y avait le terrain, les supporters. Il y en avait d’autres que nous n’avions pas identifiés. Il y a une décision très difficile en fin de match de ne pas accorder essai de pénalité sur maul."

Pour rappel, le talonneur Peyresblanques a bien fini par franchir la ligne quelques instants plus tard, mais Joris Segond, excentré des perches, a manqué le cadre de justesse. Résultat, Bordeaux a validé son ticket pour les demi-finales, 22-20. 

Monsieur l'arbitre s'explique 

Questionné par Midi Olympique au sujet de cette action litigieuse, Pierre Brousset, qui est un arbitre international, est revenu sur les faits : "Le maul des Parisiens connaît une première légère avancée, puis un stationnement au niveau de la ligne des 5m. C’est ensuite que vient l’effondrement et c’est lui qui enclenche la deuxième avancée dynamique."

Ce dernier enchaine : "Pour moi, nous sommes encore trop loin de la ligne, environ 4m, et ce n'est pas assez dynamique au moment où il s'écroule pour assurer qu'il y aurait eu essai."

Après visionnage de la séquence, à tête reposé, il est vrai que la défense de Pierre Brousset semble cohérente, et que l'interprétation de chacun est possible sur cette action. En plus de cela, ce dernier, qui avait été retenu lors de la dernière Coupe du monde en France, s'est également justifié du carton jaune infligé à Cazeaux. 

Une telle sanction, dans une zone de marque, n'est pas toujours synonyme d'essai de pénalité : "Les deux ne sont pas forcément liés. La règle dit qu’une telle sanction doit être appliquée si la faute empêche un essai qui aurait été probablement marqué."

Après tout, Pierre Brousset semble avoir pris la bonne décision !

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Roger Coudenlèrc
Roger Coudenlèrc
Ce n'est plus pipeau que joue Brousset, c'est du trombone !!!
balobal
balobal
4 m, vraiment ? Elle doit être loin la ligne des 5m ou c'est la perspective sur la photo ?
NeST
NeST
Tout est dans la formulation "pas assez dynamique". Reconnaître ce fait, c'est à moitié reconnaitre son erreur. Car même s'il n'avançait pas très vite, le maul avançait, et si proche de la ligne, l'UBB n'avait qu'une seule solution pour arrêter cette progression. Et en revoyant l'action, le maul soit disant pas assez dynamique accélère nettement (83mn06 précisément) et s'effondre juste avant la ligne. Nier ce point c'est être de mauvaise foi pour se trouver une excuse. Brousset a vu la faute, a laissé l'avantage et comme le SF a marqué, il n'a pas eu à siffler et c'est Seconds qui a pris la pression, pas lui. A posteriori il peut se chercher des excuses, il ferait mieux d'en présenter à Joris qui a payé son manque de courage, puis aux autres joueurs, au staff, aux supporters et aux amateurs de rugby qui attendent un arbitrage honnête. Je ne suis vraiment pas supporter de cette équipe, mais même si le jeu du SF n'est pas beau, les parisiens méritaient d'aller en prolongation. La faute cynique de Cazaux a finalement été utile : un jaune et une transformation ratée qui qualifie l'UBB. La décision aurait pu coûter le match si la transformation était passée, pari gagnant, à défaut de Paris gagnant (on ne le saura jamais). C'est en tout cas mon avis.
Rchyères
Rchyères
On peut faire des erreurs. Le tout c’est de les assumer et éventuellement de proposer des excuses. Quand on tente de justifier l’injustifiable ça tourne au ridicule
breiz93
breiz93
Ça ne sert à rien de revenir sur ce fait jeu, le match est terminé. Il aurait pu aussi justifier le fait de pas revoir certaines actions en vidéo .
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