Les nouveaux accords signés par la Ligue et la Fédération ne vont sans doute pas révolutionner le rugby tricolore du jour au lendemain. Mais ils sont une réelle avancée - nécessaire - par rapport à ce qui était en place auparavant. Pour rendre le XV de France plus compétitif, il a notamment été décidé de "protéger" 30 joueurs via une liste "Elite". Logiquement, on y retrouve une majorité de joueurs de Clermont et Toulouse (6 chacun). Une belle reconnaissance diront certains. Le président du Stade, René Bouscatel, est sans doute aussi de cet avis. Mais ça ne l'empêche pas d'émettre des critiques quant à la mise à disposition de ces joueurs.
S'ils sont sélectionnés par Guy Novès, Maestri, Bézy, Doussain, Fickou, Huget et Médard quitteront Toulouse 15 jours avant le premier match du Tournoi - idem avant la tournée de novembre - et n'y retourneront pas pendant 8 semaines sauf si le sélectionneur le décide lors des deux week-ends situés entre les matchs du 6 nations. Soit quatre matchs de Top 14 manqués à l'automne entre la 9e et la 12e journée, puis cinq autres durant l'hiver 2017. Sans oublier l'éventuel repos imposé après les compétitions.
René Bouscatel estime que le préjudice lié à leurs absences pourraient être encore plus important que l'an dernier. "La saison dernière, le championnat n'a-t-il pas été faussé ? Si nous avions disputé nos matches à domicile face à Bordeaux (match nul 13-13) et Montpellier (défaite 29-31) avec notre effectif au complet, nous aurions eu de grandes chances de terminer dans les quatre premiers du Top 14", lance-t-il via La Dépêche. Deux adversaires que Toulouse retrouve dès le début de l'exercice 2016-2017. "Cette fois, nous aurons nos internationaux mais ils n'auront pas disputé un seul match de préparation. Première coïncidence. Puis nous rencontrons le champion de France en titre (le Racing) et le finaliste (Toulon). Autre coïncidence." S'il ne crie pas au complot quant à un éventuel calendrier truqué, il "note les coïncidences".
