Ce vendredi soir, le Stade Toulousain a une fois de plus démontré sa suprématie sur la pelouse du Vélodrome de Marseille en remportant la finale du Top 14 contre Bordeaux-Bègles avec un score sans appel de 59-3. Ce match a été marqué par des performances individuelles et collectives impressionnantes de la part des Toulousains. Au sortir de cette finale à sens unique, les réactions des deux camps étaient à l'opposée.
RESUME VIDEO. Top 14. Le Stade Toulousain éblouit Marseille avec une performance de Légende en finaleAntoine Dupont, le maître à jouer du Stade Toulousain, s’est exprimé avec la clarté et la sérénité qu’on lui connaît. « On savait les qualités de cette équipe de Bordeaux. […] On a très bien débuté, dans l’intensité, le calme et la maîtrise aussi », a-t-il déclaré sur Canal +. Pour Dupont, la clé de la victoire résidait dans l’expérience accumulée et le calme de l’équipe, des atouts cruciaux dans les grands rendez-vous. « On a encore un groupe jeune mais on commence à avoir un peu de bouteille, et quelques cheveux blancs pour certains. On l'a montré sur l'entame de match qui est quasi parfaite. […] C'est incroyable pour l'histoire de ce club. »
J’ai atteint bien plus que tout ce que j’aurais pu imaginer en étant enfant. Il faut arriver à réaliser, mais pas trop quand même, pour garder la motivation de continuer à s’entraîner et à gagner.
L'arrière de Toulouse Thomas Ramos, également auteur d'un doublé, a partagé son enthousiasme et sa fierté. Pour lui, la victoire était le fruit du travail collectif et de la profondeur de l'effectif toulousain. « Que dire après une finale comme ça. […] Le score est lourd pour Bordeaux », a-t-il confié via Sud Ouest. Ramos a tenu à saluer le parcours de ses adversaires, tout en soulignant la détermination et la cohésion de son propre groupe.
Ugo Mola, le manager du Stade Toulousain, a quant à lui mis l’accent sur le processus et le travail de fond qui ont conduit à cette saison remarquable. « On fait une saison en battant les meilleurs, on va essayer de savourer les 2-3 jours qui arrivent », a-t-il déclaré sur le site de la LNR et Sud Ouest. Mola reste cependant pragmatique et vise déjà les prochains défis pour son équipe, soulignant l’importance de continuer à progresser.
Cette équipe travaille profondément pour que des jeunes mecs puissent s’épanouir. Cette quête de records, d’exploits, c’est quelque chose qui les anime. Mais il faut encore le réaliser. Ce qui les caractérise, c’est qu’ils ne m’ont jamais déçu sur ce qu’ils s’étaient engagés à faire. Ce qui me plaît, c’est le chemin, le contenu.
Du côté de Bordeaux-Bègles, les réactions étaient teintées de déception mais aussi de perspectives d’avenir. Yannick Bru, le manager de l'UBB, a accepté la défaite avec une pointe de résignation. « On accepte le camouflet… […] Je pense qu'on sera meilleurs l'année prochaine », a-t-il affirmé via La Figaro et le site de la LNR. Bru voit dans cette défaite une leçon et un moteur pour rebondir la saison prochaine.
Finalement, on a perdu le bras de fer ; on s’est même fait casser le poignet sous la table. […] Il est difficile de rivaliser avec une Formule 1 comme ça en passant par le barrage… Pour espérer battre Toulouse en finale, il faut se qualifier directement en demie, à mon sens. On a été surclassés, on a pas été invités aujourd'hui. Il y a 20 points de trop c'est clair.
Maxime Lucu, demi de mêlée de l'UBB, a reconnu la supériorité toulousaine tout en soulignant la difficulté de la tâche face à une telle équipe. « On a pris des essais trop rapidement. […] On a tous lâché les bras », a-t-il admis avec amertume au Midi Olympique. Lucu a cependant insisté sur le mérite de la saison réalisée par Bordeaux, appelant à ne pas oublier les succès malgré cette finale douloureuse.
Ce fut compliqué… Très compliqué. On nous a rabâché qu’on affrontait une grosse équipe. C’est la vérité. Il y a une classe d’écart entre eux et nous. Ils ont beaucoup de finales et de titres à leur actif.
Enfin, Nicolas Depoortère, centre de l’UBB, n’a pas mâché ses mots. « On n’a rien su faire. […] C’est humiliant, c’est catastrophique », a-t-il déclaré pour Sud Ouest. Pour Depoortère, cette défaite est difficile à digérer mais elle reflète la réalité du match et la différence de niveau entre les deux équipes à ce jour.
Cette finale du Top 14 a donc été le théâtre de diverses émotions, des sommets de la joie toulousaine à la profondeur de la déception bordelaise. Une chose est certaine : le Stade Toulousain continue de marquer l’histoire du rugby français, tandis que Bordeaux-Bègles promet de revenir plus fort, galvanisé par cette expérience.