Souvenez-vous : en novembre 2014, le XV de France de Philippe Saint-André accueillait plusieurs joueurs d'origines étrangères pour la traditionnelle tournée d'automne. Rory Kockott, Uini Atonio, Scott Spedding... Tous avaient notamment défié les Fidji, victoire tricolore à la clé. Quatre ans plus tard, et à quelques mois de la Coupe du monde, une nouvelle vague de joueurs étrangers va-t-elle arriver chez les Bleus ?
On le sait depuis quelques mois : Alivereti Raka souhaite représenter la France au niveau international. L'ailier clermontois, d'origine fidjienne, l'a clairement fait savoir.
XV de France - Alivereti Raka : ''je me considère 50 % fidjien, 50 % français''Au sommet de sa forme cette saison, Raka a malheureusement été victime d'une rupture des ligaments croisés. Il ne peut donc pas (encore) postuler à une première sélection. Au contraire de Paul Willemse : le 2ème-ligne sud-africain du MHR clame également son envie de jouer pour la France depuis de longs mois. Ce lundi, le Midi Olympique révélait que l'ancien joueur de Grenoble pourrait même faire partie du squad des Barbarians cet été. Or, pour rappel, les Baabaas sont désormais considérés comme l'équipe bis de la France. Une véritable réserve pour Jacques Brunel et son staff...
Et les questions d'éligibilité dans tout ça ? Si Raka comme Willemse sont sélectionnables - ils vivent depuis au moins trois ans sur le territoire français - Bernard Laporte avait fait savoir qu'un joueur, même sélectionnables selon le critère des trois ans de résidence, ne pourrait porter le maillot bleu... sans un passeport français. Mais dans les colonnes de Rugbyrama, le président de la FFR a mis les choses au clair :
On parle de deux personnes : Willemse et Raka, deux joueurs qui ont depuis quelques mois entamé une procédure pour obtenir leurs passeports français. Sauf que cette procédure prend du temps. Mais tôt ou tard, ils seront Français. A partir du moment où ils ont fait leur demande, je les considère comme sélectionnables. Je ne vais pas leur faire subir l'attente de la préfecture.
La porte semble donc grande ouverte.
