Il n'a plus joué depuis cinq mois, et ce derby francilien face au Stade Français Paris. Un plaquage irrégulier (et à retardement) sur Nicolas Sanchez plus tard, Bernard Le Roux voit la sanction tomber : six semaines de suspension, fin de saison... et Coupe du monde compromise. Pourtant, le Racingman a bien pris l'avion pour le Japon. Ce samedi, il risque même de recroiser la route de Sanchez pour l'entrée en lice des Bleus, face à l'Argentine.
Profitant à son tour d'une suspension, celle de Paul Gabrillagues.
XV de France - Quelles sont les inconnues du pack pour la composition face à l'Argentine ?Comment expliquer sa présence au pays du soleil levant, lui qui n'a plus porté le maillot des Bleus depuis... juin 2018 ? Face aux Blacks, la France s'incline à trois reprises. Le 3e ligne du Racing 92 est pourtant l'une des rares satisfactions de cette tournée. Au poste de 2e ligne. Absent sur blessure à l'automne, puis lors du dernier 6 Nations, voilà Le Roux dans la peau de l'invité surprise, au détriment de Félix Lambey.
Un profil adapté aux conditions
Outre son absence du groupe tricolore en 2018/2019, Le Roux a seulement disputé... treize matchs l'an passé. Débutant trois rencontres dans la cage, dont deux titularisations en Champions Cup. Comment expliquer sa sélection ?S'il a été préféré au mobile Lambey, c'est clairement pour son profil dense, son activité en défense et dans les rucks.
Des qualités indispensables : si les Bleus semblent s'être mis en tête d'amener beaucoup de vitesse et de passes dans leur jeu, c'est oublier que les conditions très humides en Asie ne devraient pas permettre d'appliquer un tel temps de jeu. "On a une grande confiance en Bernard Le Roux, on aime bien avoir des potentiels de troisième ligne en deuxième ligne avec des garçons capables encore une fois d’activité et de multiplier les tâches, déclarait le sélectionneur en conférence de presse. C’est un garçon qui marque ses partenaires et ses adversaires." Le Roux pourrait donc avoir son importance.
Le chouchou de Philippe Saint-André
"On savait qu’il ne jouerait pas de match. Mais à partir du moment où on l’a sélectionné, on connaissait ce cas particulier et on l’a accepté." Au terme de la préparation, Brunel s'est à nouveau exprimé sur son cas, en semblant reconnaître que le Racingman semblait être un partant certain pour ce Mondial. De là à en faire un des chouchous du staff, il n'y a qu'un pas.
Le Roux, c'est 33 sélections sur la scène internationale... mais seulement cinq sous l'ère Brunel. Avant ça, le Sud-Africain d'origine était surtout l'un des hommes de base... de Philippe Saint-André.
Je le coche à chaque fois dans le groupe des vingt-trois. On l'a fait venir de nulle part, et on s’aperçoit qu'il a les critères du très haut niveau. Titulaire ou remplaçant, il est très important dans notre dispositif. Il plaque, il avance, il se relève, à la dernière minute, il sprinte sur 40 mètres... Lui, quand il rentre sur le terrain, tu sais qu’il n'aura pas 2 sur 20, mais 14 voire 18.
En 2015, en pleine Coupe du monde, l'ancien patron des Tricolores s'était montré dithyrambique sur le joueur, qui n'avait manqué aucune rencontre de la compétition, où il fut titulaire en 1/4 de finale. La qualification, l'objectif des Bleus ?
XV de France - Pour Guilhem Guirado, le match face à l'Argentine définira les ambitions tricolores !
