Cap sur le Japon, messieurs ! Dimanche, après deux premières étapes abouties, les Bleus accueilleront les Nippons à Toulouse, histoire de faire passer cette tournée au rang de franche réussite. Pour une belle fête finale, dans la ville du rugby en France, qui n'a plus reçu les Tricolores en son sein depuis 2016. Mais alors à quoi doit-on s'attendre face à ce Japon-là ? Une copie conforme de celui affronté cet été, et à qui l'on passa un 62 à 38 en cumulé lors des deux tests de juillet avec une équipe "bis", chez lui ? Pas exactement devrait-on dire, puisqu'en prime, les Nippons ont récupéré des cadres comme le numéro 8 Kazuki Himeno, le virevoltant ancien clermontois Kotaro Matsushima, ou le centre au nom à vendre des disques, Nakamura.
RESUME VIDEO. La superbe valise de Couilloud sauve la France face au Japon
C'est d'ailleurs avec ce groupe que les Asiatiques mirent en difficulté une équipe mixte des All Blacks de mois dernier à Tokyo, grâce au jeu qu'on lui connaît, fait de beaucoup de vitesse et de prises d'initiatives. Une défaite 31 à 38 face à Caleb Clarke et consorts, avant d'en prendre 52 à Twickenham le week-end dernier... Comment l'expliquer ? D'abord, les Nippons se sont fait concasser physiquement face à Maro Itoje et ses troupes, qu'on se le dise. Le rugby commence devant et face à un pack à près de 910kg et doté de 3 deuxièmes lignes (Ribbans, Hill et Itoje), mais aussi des 3/4 à plus de 105 plombes (Cokanasiga, Steward), les Brave Blossoms ont clairement explosé. Avec une constante, donc, en 2022 : le Japon encaisse énormément de points. Exactement 38 par match et 4,75 essais au passage sur leurs 4 dernières rencontres depuis le mois de juillet.
Dès lors, doit-on s'attendre à un festival offensif à Toulouse, ce dimanche ? Si les Bleus parviennent à ne pas se laisser berner et donc à ne pas surjouer dans un premier temps, mais plutôt à construire leur jeu depuis sa base même, nul doute que les Nippons craqueront à un moment ou à un autre. Mais on sait également que les Japonais se font souvent franchir en première intention ces derniers temps et qu'entre les gros porteurs de balle (Danty, Fickou, Penaud, Macalou ?) côté tricolore et les multiples variations de combinaisons mises en place par leur staff, la défense adverse pourrait céder plus d'une fois. Nos ailiers Lebel et Penaud, alignés au mois de juillet déjà et peut-être à nouveau au Stadium en savent quelque chose, eux qui avaient planté 2 essais chacun aux coéquipiers de Michael Leitch cet été.
Une donnée qui laisse à penser qu'ajoutée aux velléités offensives permanentes des blancs et rouges, les spectateurs de l'enceinte toulousaine en auront pour leur argent, ce dimanche à 14h. À moins que comme l'an passé face à la Géorgie à Bordeaux, la pluie ne vienne ternir le spectacle. Ah le Sud-Ouest au mois de novembre...
