XV de France : la presse étrangère analyse la troisième défaite des Bleus face aux All Blacks
1 - Dany Priso
Si à droite de la mêlée, les Bleus continuent de chercher la perle rare, le staff peut se venter d'une réelle densité sur le poste de pilier gauche. En Nouvelle-Zélande, Eddy Ben Arous et Jefferson Poirot étaient blessés, Sébastien Taofifenua s'est finalement contenté des Barbarians. Cyril Baille revenait en sélection, mais le Toulousain s'est contenté d'une place sur le banc. Car au sein du XV de départ, Dany Priso a convaincu, et pris une longueur d'avance sur la concurrence, à un an de la Coupe du monde. Toujours aussi disponible dans le jeu, le Rochelais a assumé le défi physique imposé par les Kiwis.
2 - Mathieu Babillot
Sur la lancée de sa saison en Top 14, qui l'a vu soulever le Brennus avec le Castres Olympique, Mathieu Babillot s'est enfin lancé sur la scène internationale. Le flanker s'était contenté d'entrer en jeu face au Pays de Galles lors du dernier 6 Nations. Le voilà sur le devant de la scène, à un poste (là aussi) ultra concurrentiel. Absent lors du premier test et de la fessée reçue à Auckland, il a été l'un des meilleurs Bleus lors de la deuxième rencontre, passée à 14 à 15. Et s'est montré plutôt disponible ballon en main. Une belle surprise, à confirmer en novembre.
3 - Camille Chat
Il n'avait jamais été titulaire depuis ses débuts en sélection, en février 2016. Guilhem Guirado au repos, le Racingman a su en profiter, après une saison vécue dans la peau du n°1 dans son club. Adrien Pélissié pas vraiment invité, Pierre Bourgarit envoyé avec les Baabaas, Chat a débuté les trois rencontres, rendant la confiance du staff grâce à ses belles dispositions dans le jeu courant. Gros point noir : la touche. Une défaillance collective qu'il est difficile de mettre sur le dos du seul talonneur. Mais les lancers du Racingman risquent de le suivre pendant toute sa carrière. Chat reste une valeure sûre.
4 - Bernard Le Roux
Comment dit-on Mea Culpa en Afrikaaner ? Convoqué sans que ses prestations ne semblent toujours le justifier, Bernard Le Roux a fait taire les critiques et fait se retourner pas mal de vestes. Le secret ? Son replacement en 2ème-ligne, déjà envisagé sous l'ère PSA, qui doit lui permettre d'évoluer au niveau international. Ses bonnes prestations ont retardé les débuts internationaux de Félix Lambey, et mis Paul Gabrillagues sur le banc. Jacques Brunel l'a loué publiquement. A voir s'il jouera autant en novembre avec les possibles retours d'Iturria et Vahaamahina.
5 - Kevin Gourdon
Après la recherche du grandisse, voici "à la recherche du grand huit !" Marco Tauleigne commotionné, Fabien Sanconnie dépassé à l'Eden Park, Louis Picamoles jouant à Nintendogs et Charles Ollivon ayant décroché un rôle dans la dernière saison de Grey's Anatomy, Jacques Brunel a ressorti sa carte joker avec Kevin Gourdon. Un joueur capable de jouer 8, même s'il n'occupe plus ce poste en club, éclipsé par Vito et Amosa. Mais Gourdon a été très en vue lors du deuxième test-match, et le staff l'a confirmé lors du troisième. De quoi penser qu'à un an du Mondial, Gourdon pourrait bien s'installer, lui qui colle parfaitement au jeu des Bleus. A moins que Jordan Joseph...
