Si l'un est déjà à quinze sélections avec les Bleus, tandis que l'autre n'en compte aucune,les deux hommes étaient sur un pied d'égalite au niveau administratif il y a quelques semaines. En effet, l'ancien joueur de l'ASM Noa Nakaitaci, désormais à Lyon, et son ex-coéquipier en club Alivereti Raka n'avaient toujours pas de passeport français. Cela est désormais de l'histoire ancienne, puisque Nakaitaci a obtenu ses papiers la semaine dernière et est désormais naturalisé français. Mais comment a-t-il pu jouer pour la France sans être naturalisé jusqu'à alors, tandis que les sélections de Raka et de Willemse également sont elles refusées pour ce motif ?
Ce que dit World Rugby
Le règlement de World Rugby est clair. Un joueur qui a passé au minimum trois ans à jouer dans un pays peut jouer avec la sélection nationale de celui-ci. Ainsi, de nombreux cas se sont multipliés. Notamment en Europe, avec Manu Tuilagui (joueur d'origine samoane) en Angleterre, par exemple, ou encore Bundee Aki (joueur d'origine néo-zélandaise) en Irlande. Dans l'hexagone, plusieurs joueurs ont également profité de cette règle pour intégrer les rangs du XV de France. Parmi eux, certains ont obtenu la double-nationalité comme Rory Kockott, Antonie Claasen et Scott Spedding, tandis que d'autres ont été tout simplement naturalisés comme Virimi Vakatawa et donc désormais, Noa Nakaitaci. Mais World Rugby va modifier son règlement, puisque, désormais, il faudra avoir passé cinq années dans un pays pour prétendre à la sélection nationale.
XV de France : Paul Willemse et Alivereti Raka vont finalement pouvoir porter le maillot des Bleus
Le cas français et l'explication de Laporte
Cela a récemment fait débat au moment de l'annonce de la liste du XV de France pour la tournée de novembre : faut-il sélectionner Alivereti Raka (Clermont) et Paul Willemse (Montpellier) ? Longtemps pressentis pour être appelés par Jacques Brunel, Bernard Laporte avait mis les choses au point sur Twitter et avait déclaré : « En équipe de France, un joueur doit être de nationalité française ». Il est donc désormais fini le temps où des joueurs, comme Noa Nakaitaci, investissaient le XV de France sans avoir la nationalité française. Depuis sa prise de fonction en 2016, le président de la FFR a fait le choix du « made in France », pour préserver notamment les places promises aux jeunes talents français au sein de cette équipe. Alivereti Raka et Paul Willemse doivent donc pour l'instant attendre et effectuer les démarches administratives nécessaires s'il veulent prétendre à porter un jour le maillot tricolore. Noa Nakaitaci, quant à lui, peut de nouveau croire au XV de France et à la Coupe du monde, puisqu'il est désormais éligible.
