Avant cette demi-finale de Pro D2, Sapiac n'était tombé qu'à deux reprises. Et qui plus est, en l'espace de quelques semaines contre Carcassonne (13-16) lors de la 22e journée puis face à l'USAP (20-22) lors de la 24e. On peut dire que l'antre de l'USM était une place forte du championnat. Mais la dynamique était du côté des Isérois en cette fin de saison. Avant ce deuxième match de phases finales, les Grenoblois restaient en effet sur 8 victoires en dix matchs pour seulement une défaite et un match nul. Parmi ces succès, on comptait notamment celui face aux Montalbannais mi-février (24-21).
A l'aller lors de la 4e journée, les Grenoblois avaient déjà fait douter les locaux (25-23). Il ne leur a fallu que cinq minutes pour mettre à nouveaux leurs adversaires sous pression par l'intérmédiaire de Taumalolo, irrésistible en cette fin de saison. Bosviel a bien répondu au pied, mais la victoire avait semble-t-il choisi son camp dès la première mi-temps. Combien de fois a-t-on vu le FCG prendre un carton jaune et le match lui échapper ? Cette fois-ci, la biscotte adressée à Lucas Dupont n'a pas déstabilisé les Grenoblois. Mieux, les hommes de Franck Corrihons ont marqué à 14 contre 15 avant que le pilier tongien ne s'offre un doublé pour un score à la pause de 15 à 3. En envoyant constamment du jeu au large, les visiteurs ont fatigué leurs adversaires et ainsi trouvé des espaces.
Longtemps maladroits et incapables de mettre à défaut le rideau défensif isérois, les pensionnaires de Sapiac ont subi jusqu'à l'heure de jeu. Le temps pour le coaching de porter ses fruits pour Chaput de marquer le premier essai de l'USM. Entre temps, Grenoble avait triplé la mise par David Mêlée. Trois essais encaissés à domicile, ce n'était encore jamais arrivé cette saison pour Montauban. De quoi titiller l'orgueil des joueurs qui ont poussé jusqu'au bout pour renverser le match. L'essai d'Amédée Domenech à la 77e a entretenu ce rêve. Revenus à porté d'un essai transformé (15-22), les Tarn-et-Garonnais ont eu l'occasion d'arracher la prolongation sur une pénaltouche à la 81e, mais l'arbitre en a décidé autremant en les pénalisant.
La dernière action a laissé de nombreux supporters dubitatifs. Notre arbitre local, Dédé Puildébut revient sur ce moment décisif :
C'est un écran qui est sifflé ici. L'arbitre reproche à Nicolas Agnesi de passer devant le sauteur pour le protéger. La confusion vient du fait que c'était la fin de match. À la fin d'une rencontre, un arbitre est intransigeant sur la règle.
