Si vous vous réveillez ce dimanche matin et que vous découvrez que le CA Brive est leader du Top 14, nous tenons à vous dire que non, vous ne rêvez pas. Après un match nul à Lyon et une victoire à domicile contre le Stade Français, les Coujoux ont confirmé leur très bon début de saison en allant s’imposer sur la pelouse du RC Toulon (21-25).
Une victoire que l’on peut qualifier d’exploit quand on sait que le CAB ne s’était plus imposé à Mayol depuis 2006, à une époque où le RCT était loin d’avoir l’effectif qu’il possède aujourd’hui. En effet, hier soir, les hommes de Nicolas Godignon ont battu une une équipe toulonnaise où l’on retrouvait des Nonu, Bastareaud, Guirado, Clerc, Trinh-Duc, Halfpenny ou encore Fernandez-Lobbe…
Au cours d’une rencontre particulièrement hachée (pour ne pas dire un brin chiante), les Brivistes ont réussi à surprenre les Toulonnais en s’appuyant sur la réussite de Gaëtan Germain, qui a sanctionné l’indiscipline des locaux en inscrivant 6 pénalités. Les Corréziens ont également marqué le seul essai du match en première période. Un essai de pénalité accordé après un maul écroulé devant l’en-but du RCT.
Côté toulonnais, on a assisté à un triste spectacle avec des imprécisions, des fautes et des en-avant à la pelle. Entre une reprise tardive et des problèmes de staff qui ont agité le club tout l’été, il semble évident que les Varois sont très loin d’être prêts. Seule satisfaction de la soirée : Leigh Halfpenny, encore auteur d’un sans fautes au pied (7/7).
Comme vous l’imaginez, cette défaite n’a pas manqué d’agacer le président du RCT, Mourad Boudjellal, qui s’est lâché lors de la conférence de presse d’après-match. Morceaux choisis :
La réalité, c'est qu'on devrait être à trois défaites. Face à trois équipes qui affirment jouer le maintien (Bayonne, Pau, Brive), on devrait être à trois défaites ! C'est ce qui est le plus inquiétant. J'en conclus que nous ne sommes pas au niveau du maintien. Où est notre jeu ? On balaye le terrain. On pourrait envisager de travailler au service de la voirie de la ville (…) Contre Brive, on savait qu'il faudrait plus de guerriers que d'artistes. Le niveau de jeu est très inquiétant. Il va falloir que les joueurs se responsabilisent. Les fautes, ce n'est pas les coaches qui les font (…) Qu'on puisse foutre presque huit ans en l'air sur un match, c'est honteux... Sur ce que je vois aujourd'hui, on joue le maintien. Une équipe à huit cents sélections qui joue le maintien. C'est la réalité (…) On arrive à la limite de ma patience. »
Vous l’aurez donc bien compris, c’est déjà LA CRISE © au RCT. Et les hommes de Diego Dominguez ne sont peut-être pas au bout de leur peine, puisque leur calendrier s’annonce plus que relevé ces prochaines semaines avec deux déplacements à Toulouse et au Racing, avant de disputer deux matchs face à Clermont et Montpellier à Mayol.
