Le Grand Chelem pour l'Angleterre
Cinq matchs, cinq victoires synonymes de Grand Chelem pour l'Angleterre. Quelques mois après son élimination surprise dès les phases de poules de SA Coupe du monde, le XV de la Rose a remis les pendules à l'heure en s'imposant trois fois à l'extérieur dont ce samedi au Stade de France face aux Bleus (21-31). Trois essais par Danny Care (11e), Dan Cole (19e) et Anthony Watson (55e) ainsi que le pied d'Owen Farrell (4e, 44e, 71e, 77e) ont pris aux visiteurs de l'emporter.
Crédit vidéo : France TV Sport
Le réalisme anglais
Si les pourcentages de possession et d'occupation sont favorables aux Anglais sur le match, ils n'ont pas dominé l'ensemble de la rencontre. Ils ont eu leur temps forts, et ce sont sur ces temps forts qu'ils ont réussi à marquer. Le demi de mêlée Care surprenant la défense bleue sur leur première incursion. Il sera de même sur la réalisation de Watson derrière un départ de Billy Vunipola et une valise de Youngs, assez lucide pour jouer au pied pour son ailier.
Une défense française à deux visages
Le comble veut que l'Angleterre ait manqué plus de plaquages que la France (83 % contre 78 % de réussite pour les Anglais). Mais au final, ce sont les Français qui ont encaissé trois essais. Ils ont pourtant été intraitables lorsque les visiteurs les ont défié de manière directe avec du pick and go des avants. Le Roux terminant d'ailleurs le match avec 11 plaquages. Mais lorsque le jeu s'est déplacé sur large et qu'il s'est accéléré, les Tricolores se sont retrouvés en difficulté.
Les avants français dans le dur
Si les Bleus n'ont pas réussi à inquiéter les Anglais, c'est en partie à cause de leur conquête. La mêlée a globalement rivalisé (une pénalité et un bras cassé concédé). Chiocci apportant beaucoup en fin de partie. A l'inverse, la touche a clairement été en difficulté. La faute à un contre anglais ultra performant qui a contré quatre ballons tricolores, notamment grâce à Maro Itoje. Seulement 69 % de réussite à ce niveau, c'est bien trop peu. Surtout quand ces touches perdus le sont dans le camp adverse.
Spedding et Vakatawa, facteurs X des Bleus
Auteur de tous les points du XV de France sur pénalité, Maxime Machenaud (2e, 15e, 28e, 39e, 43e, 50e, 58e) a réalisé une très bonne partie. Il a tenté d'accélérer le jeu à l'image de l'arrière Scott Spedding. S'il pétait régulièrement dans la défense sous PSA, on l'a vu chercher les espaces et remettre les Bleus dans l'avancée à plusieurs reprises. Une volonté que l'on a aussi vue chez Virimi Vakatawa. L'ailier fidjien a eu quelques bons ballons en bord de touche, mettant le feu au Stade à la 42e, mais les Anglais ne l'ont pas lâché. Dommage.