6 Nations : Ecosse - France et les autres matchs maintenus... pour le momentPour l'heure, le match entre l'Écosse et la France dimanche est maintenu. Et c'est tant mieux. Les Bleus ont réalisé une excellente première partie de Tournoi. Ils doivent valider le bon et corriger le mauvais du côté de Murrayfield pour conserver l'espoir de remporter le 6 Nations, avec pourquoi pas le Grand Chelem à jouer à Saint-Denis contre l'Irlande. Mais avant de penser au Trèfle, place au Chardon. Un adversaire qui a surtout soufflé le froid depuis le début du tournoi (2 défaites). Mais qui possède cependant des atouts dans sa manche pour contrecarrer les plans tricolores. À commencer par sa troisième ligne composée de Jamie Ritchie, Hamish Watson et Magnus Bradbury (préféré à Nick Haining après le premier match). Mais que vaut-elle face aux Bleus François Cros, Charles Ollivon et Grégory Alldritt qui ont mis la barre très haut cette année ?
Qui est Jamie Ritchie, le nouveau visage de la troisième-ligne écossaise ?
Si vous êtes bons en calcul mental, vous avez rapidement remarqué que la troisième ligne écossaise a plus porté le ballon que son homologue tricolore : 88 courses contre 69. La "charge" est mieux répartie chez les futurs adversaires des Bleus, lesquels sont pour l'heure très dépendants des bonnes performances d'Alldritt. S'il venait à se blesser, il faudrait que Cros élève son niveau de jeu et que son remplaçant se relève les manches.
Quid des Ecossais ?
- Magnus Bradbury : 22 courses, 91m soit 4,1m/course
- Jamie Ritchie : 35 courses, 159m soit 4,5m/course
- Hamish Watson : 31 courses, 165m soit 5,3m/course
Grâce à Alldritt, la troisième ligne tricolore titulaire a plus avancé que l'écossaise, 444 contre 415. Individuellement, les Bleus sont aussi plus efficaces avec plus de 6 mètres parcourus par course en moyenne (Ollivon à 6,7m/course). C'est aussi vrai pour toute l'équipe puisque le XV de France est la meilleure avec 3,8m parcourus quand l'Écosse est à 3,1m en moyenne.
Mais que serait une bonne attaque sans une excellente défense ? Dans ce domaine, les hommes coachés par Shaun Edwards ne sont pas les meilleurs avec 24 plaquages ratés en moyenne là où l'Écosse n'est qu'à 15. Mais ils compensent avec une énorme activité et surtout une solidarité de tous les instants.
Un peu à l'image de Grégory Alldritt pour la France, l'homme de base de la troisième ligne écossaise se nomme Hamish Watson. Le XV du Chardon compte beaucoup sur lui pour faire la différence devant. Il porte le ballon mais sait aussi le faire vivre avec pas moins de 13 passes pour 3 offloads. C'est plus que la plupart de ses coéquipiers des lignes arrières.
Pour résumer, et malgré une dépendance envers Alldritt, la troisième ligne tricolore semble plus équilibrée que son homologue écossaise si on ne regarde que les chiffres. Chacun fait sa part en défense mais il y a aussi une complémentarité. À titre d'exemple, Ollivon est énormément sollicité en touche avec 20 prises de balle (meilleur sauteur du tournoi), Cros arrive ensuite à 9 tandis que le Rochelais est absent du Top 10 (1 prise), où aucun Ecossais n'est présent. Il faut dire que Watson et Bradbury ne sautent pas en touche par exemple. Les Bleus apparaissent comme plus complets et surtout plus efficaces. Quatre des onze essais du XV de France sont l'œuvre de la troisième ligne avec un Ollivon qui compte trois réalisations (3 passes décisives également) et Alldritt une. Il faut espérer que Watson et cie ne débloqueront pas leur compteur dimanche.