Plus que quelques jours avant le Crunch tant attendu. Et pour la première fois depuis bon nombres d'années, voilà que les Bleus s'avancent dans la peau du favori avant ce déplacement à Twickenham. Attention, loin de nous l'idée d'affirmer que cela sera une tâche aisée. Déjà, car les affrontements Angleterre-France ont une saveur particulière et nul doute que les hommes d'Eddie Jones seront prêts pour tenter de contrecarrer les plans de la bande à Fabien Galthié. Surtout, le point d'interrogation résultera quant à l'état de forme physique des Bleus. Diagnostiqués positifs à la Covid-19, certains membres du contingent tricolore comme le capitaine Charles Ollivon, Antoine Dupont (ou même Virimi Vakatwa de retour de blessure), n'ont plus joué depuis la victoire en Irlande le 14 février dernier. Un manque de rythme qui pourrait être préjudiciable au niveau international.
Mais le constat reste le même. Depuis quelques mois, le XV de la Rose ne pique plus et semble s'enliser dans une certaine routine. Preuve en est, cette défaite au Pays de Galles où l'un de ses fers de lance, le deuxième ligne Maro Itoje s'est vu particulièrement sanctionné, avec la bagatelle de cinq fautes à son actif sur les 14 anglaises. À l'approche de l'affrontement face à la France, la presse locale en venait à se demander s'il ne fallait pas que le colosse deuxième-ligne change son style de jeu, très rugueux et souvent à la limite de la règle. Que nenni pour John Mitchell. Dans des propos relayés par Standard.co, l'entraîneur de la défense du XV de la Rose affirme qu'il n'y a aucune volonté de changer le jeu de Maro Itoje : ''En fin de compte à la fin de la partie, il est colossal. C'est l'un des joueurs les plus destructeurs au monde et nous voulons qu'il continue à l'être.'' Cela a le mérite d'être clair. Une inhabituelle indiscipline propre à l'équipe puisque ce n'est pas moins de 41 pénalités qui sont à dénombrer sur les trois dernières rencontres du Tournoi. Des chiffres pharaoniques qui ont poussé Eddie Jones à faire appel à un arbitre afin de régler ces problèmes de disciplines comme le révèle The Times : ''L'Angleterre intensifiera ses efforts pour éradiquer la mauvaise discipline qui a marqué sa défense du titre des 6 Nations, en invitant un arbitre.'' Cela sera-t-il suffisant pour gommer ce point noir ? La réponse dans quelques jours.
6 Nations 2021. Angleterre. ''J'ai fait de la m****'' : Billy Vunipola fait son autocritique
Au-delà de cette indiscipline qui fait beaucoup parler, c'est la remise en cause de certains cadres loin de leurs niveaux habituels qui fait jaser outre-Manche. On pense notamment à Owen Farrell, sous le feu des critiques depuis le début de compétition, notamment pointé du doigt par Mike Brown qui demandait à voir George Ford prendre les commandes de l'attaque. Entendu ? Peut-être, puisque l'ouvreur de Leicester avait été titularisé et Farrell décalé au centre face aux Gallois. Avec le résultat que l'on connaît. Si l'ouvreur a reçu le soutien de Will Carling et l'ancien arbitre Nigel Owens, il n'en reste pas moins sous le feu des critiques. Récemment, c'est d'ailleurs Bily Vunipola qui faisait son autocritique n'hésitant pas à dire qu'il avait fait ''de la merde''. Un maintien des cadres qui pose notamment question en Angleterre, sur des possibles passes droits entretenus par Eddie Jones. En effet, si la composition face aux Bleus n'est pas encore sortie, l'entraîneur du XV de la Rose ne devrait pas effectuer de grands chamboulements. Rugby Pass précisait cette semaine : ''Eddie Jones a montré une énorme loyauté envers les joueurs établis et devrait les soutenir à nouveau lorsqu'il annoncera le XV pour affronter la France, malgré les critiques selon lesquelles l'entraîneur n'est pas assez impitoyable et continue de sélectionner une pléthore d'étoiles qui ne sont pas performantes.'' Du favoritisme qui n'existe pas selon Mako Vunipola, le pilier anglais comme le relaie toujours RugbyPass : ''Je ne sais pas qui sont ces intouchables pour en être honnête. J'espère que je suis l'un d'entre eux, je plaisante. Non, les intouchables n'existent pas. De toute façon, lorsque vous êtes capitaine comme Owen l'est, il y a une perception qu'il est intouchable, mais cela n'existe pas.'' On rappelle notamment que les frères Simmonds sont souvent plébiscités pour intégrer le XV titulaire, des joueurs que semble bouder Eddie Jones.
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Toujours est-il qu'à l'heure d'affronter les Bleus, l'Angleterre semble plonger sans le doute, à la recherche de son lustre d'antan, ou du moins de 2019. Les observateurs locaux s'en donnent à coeur joie pour critiquer la méforme de l'équipe. Notamment les cadres qui sont largement remis en cause. Sûrement que ces derniers voudront se montrer face aux Français ce samedi. Nos Bleus sont en tout cas prévenus.
