L’Écosse n’a plus rien à jouer au classement, mais cela ne l’empêche pas de venir au Stade de France avec une mission bien précise : gâcher la fête des Bleus. L’arrière Blair Kinghorn, homme en forme du XV du Chardon, ne s’en cache pas dans les colonnes de RugbyPass :
"Ils vont se battre pour le titre et nous allons essayer de gâcher la fête."
Après une victoire poussive contre le Pays de Galles (35-29), les Écossais arrivent à Paris avec une confiance retrouvée, mais aussi de vraies interrogations sur leur capacité à tenir le choc sur 80 minutes. Finn Russell, maître à jouer des siens, pointe un manque de constance inquiétant :
"Cette année, nous avons été bons en début de match, puis nous nous sommes relâchés."
Comment battre les Bleus ?
Gregor Townsend et son staff ont étudié de près la démonstration française à Dublin. Et trois menaces majeures ressortent avant ce déplacement qui s’annonce bouillant.
Une défense de fer
Les premières minutes du match contre l’Irlande ont montré une équipe de France sous pression. Pourtant, malgré 80 % de possession irlandaise en début de match, les Bleus n’ont rien encaissé. Ils doivent leur sursis à une performance défensive impressionnante.
"L’Irlande a eu beaucoup de possession dans les 20 premières minutes, mais elle n’a pas réussi à franchir la défense française ni à marquer." – Gregor Townsend, RugbyPass
L’Écosse sait qu’elle devra être ultra-précise dans la zone de marque. Trop d’équipes ont buté sur le mur tricolore, et les Écossais ne peuvent pas se permettre d’attaquer dans le vide. En ce sens, ils pourront s’appuyer sur le Crunch, durant lequel les Anglais ont été cliniques.
L’opportunisme des Bleus
La moindre approximation se paie cash face aux Tricolores. Presque chaque erreur irlandaise a été punie par des points. Townsend met en garde ses hommes :
"Quand les Bleus déroulent, ils deviennent extrêmement dangereux."
Le message est clair : pas de fautes bêtes, pas de passes approximatives, pas de dégagements au pied hasardeux.
Un jeu axé autour des rucks
Townsend s’attend à une guerre autour des points d’impact, notamment en raison de l’influence toulousaine sur le jeu tricolore. L’Écosse devra donc serrer les rangs et éviter de se faire broyer dans l’affrontement direct, sous peine de subir le même sort que l’Irlande.
Un match à double enjeu
Si l’Écosse n’a plus d’espoir dans ce Tournoi, battre les Bleus serait un exploit, d’autant plus au Stade de France. La pression est uniquement sur les épaules françaises, et les partenaires de Finn Russell veulent en profiter.
Les Bleus sont prévenus : cette Écosse n’a rien à perdre… mais tout à gâcher.