Comment expliquer cette défaite, la 8e sous l’ère Guy Novès ? Si certains n’hésitent pas à tacler l’apport de certains joueurs ou encore l’arbitre de la rencontre, Nigel Owens. D’autres comme Philippe Saint-André remettent plutôt à l’ordre du jour certaines décisions prises par le passé : « C’est plus un problème de dix ans de mauvaise politique, dix ans où l’argent a été investi sur des joueurs étrangers, sur des joueurs en fin de carrière, on n’a pas investi sur la formation »
Le constat de l’ancien sélectionneur du XV de France est clair : « Nos jeunes français n’ont pas joué », un bilan qui s’explique selon lui par un trop grand laxisme concernant l’intégration de joueurs étrangers dans notre championnat domestique.
On paie dix ans d’une politique qui était complètement à l’opposé du rugby de haute performance pour l’équipe de France. Il n’y a pas que la fédération, c’est la Ligue, avec la Fédé, on a été content pendant dix ans d’avoir des titres de champion de France, mais avec souvent deux Français titulaires – à part le Stade Français, l’année où ils ont eu leur titre (2015) –, sinon c’était des titres, mais c’était plus des équipes de l’hémisphère sud que des équipes françaises. À partir de là, on appauvrit le potentiel du rugby français, et maintenant, il va falloir des années pour revenir.
Malgré ce retard, l’ancien joueur clermontois s’est réjoui des nouvelles dispositions prises après la catastrophe en quart de finale de la dernière Coupe du monde face aux All Blacks : « Il y a eu une prise de conscience. Déjà, nos joueurs peuvent se préparer correctement, ils ne rentrent pas en club ». Mais cela suffira-t-il pour relever la tête dans deux semaines face à l'Italie ? PSA en est convaincu : « je pense qu’on va finir par deux belles victoires dans ce Tournoi des 6 Nations. »
Retrouvez l’intégralité des déclarations de Philippe Saint-André ici.