Mason Gordon n'a peut-être pas l'aura et la célébrité de Sébastien Chabal. Mais n'en pas moins de poids. À seulement 22 ans, cet ancien international australien U20 et jeune ouvreur des Queensland Reds, a annoncé mettre un terme à sa carrière professionnelle.
VIDEO. '62 Marseillaises oubliées', Sébastien Chabal et le grand vide : les séquelles invisibles du rugbyEn cause : des symptômes persistants liés à une commotion cérébrale subie… à l’entraînement lors de la pré-saison. Il avait joué pour les moins de 20 ans australiens en 2022 et 2023, commençant dans trois matchs du Championnat du monde U20.
Un choix fort à seulement 22 ans
Dans une lettre ouverte publiée sur le site de son club, Gordon confie :
Après avoir subi une commotion cérébrale lors d'un entraînement de pré-saison dont je continue à avoir des symptômes, et avec le soutien d'un avis médical, j'ai pris la difficile décision de me retirer du rugby pour des raisons médicales.
Un talent prometteur stoppé net
Frère de Carter Gordon (ouvreur des Wallabies), Mason était, lui aussi, promis à un bel avenir. Passé par les Junior Wallabies et les Rebels, il avait rejoint les Reds et joué quatre rencontres de Super Rugby, dont une comme titulaire, en 2024.
Mais son corps en a décidé autrement, rappelant une nouvelle fois la violence invisible que représente le traumatisme crânien dans notre sport.
Dans sa lettre, il remercie le rugby pour les valeurs transmises, les amis rencontrés et les opportunités offertes. Mais il conclut lucidement :
Les commotions cérébrales sont un sujet d'intérêt dans le sport mondial, et je comprends que certains pourraient être intéressés à discuter avec moi de ce que j'ai vécu, mais je demande aux médias de respecter ma vie privée et mes difficultés actuelles.
Une prise de parole courageuse, un message nécessaire
La commotion cérébrale reste l’un des enjeux majeurs du rugby moderne. Le témoignage de Mason Gordon, aussi douloureux soit-il, vient une nouvelle fois poser des mots justes sur une réalité trop longtemps minimisée. Et nous rappelle, à tous les niveaux, qu’aucune carrière ne vaut plus qu’un cerveau en bonne santé.
Les confidences de Chabal vont-elles être le catalyseur d'un changement radical ? La réponse très claire de la FFR