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A quoi ressemblait la dernière saison de l'AS Béziers dans l'élite ?

Retour vers le futur : nous sommes en 2004, et le grand Béziers s'apprête à vivre sa dernière saison dans l'élite.

Clément Suman 26/06/2020 à 17h00
A quoi ressemblait la dernière saison de l'AS Béziers dans l'élite ?
A quoi ressemblait la dernière saison de l'AS Béziers dans l'élite ?

Nom ? Association sportive de Béziers Hérault. Enceinte ? Stade Raoul-Barrière et ses 18 555 places. Palmarès ? Quatre Challenge Yves du Manoir, une Coupe de France, et surtout onze Brennus. Division ? PRO D2 ! Le décalage est réel entre le pedigree de l’ASBH et sa situation actuelle. Si la formation héraultaise nous “régale” de son feuilleton depuis plusieurs semaines, ce fameux projet de reprise vient surtout rappeler qu’en 2020, Béziers n’a plus sa place à la table des grands du rugby français. 

On parle pourtant du 3e club le plus titré de l’histoire du championnat, seulement dépassé par Toulouse et le Stade Français. Des joueurs emblématiques comme Jack Cantoni, Armand Vaquerin,  Richard Astre ou Alain Estève. Seulement, le dernier Brennus date de 1984. Autant dire une éternité dans le monde du rugby, et la preuve que les Biterrois ont perdu leur aura dans l'ère moderne. Vingt ans plus tard, l’ASBH vivait d’ailleurs sa dernière saison dans l’élite.

Nyanga, Szarzewski et les autres

Nous sommes en 2004, et le TOP 14 s’appelle encore TOP 16.  Mais la saison - disputée pour la première fois en poule unique - promet d’être terrible pour les “petits”. La Ligue souhaite réduire le nombre de clubs engagés en 1ère division. Résultat ? Les trois derniers du classement descendent en PRO D2, le 13e disputant un barrage. Parmi les petits figure bien Béziers. Entraîné par Jean-Pierre Elissalde, le club s’était pourtant qualifié pour les play-off la saison précédente. Et possède dans son effectif deux nouveaux internationaux, amenés à porter à 129 reprises (en cumulé!) le maillot du XV de France : Yannick Nyanga, et Dimitri Szarzewski.

D’autres membres de l’effectif ont porté le maillot bleu : Arnaud Costes, Steven Hall, Cédric Desbrosse et Jean-Marc Aué. De Bianco à Todeschini, en passant par Jeannard, Cardinali ou Tolofua, des noms bien connus sont là. Mais côté départs, Sébastien Bruno, Andy Powell, Gonzalo Quesada ou Nicolas Durand sont allés voir ailleurs. Et l’ensemble paraît trop limité pour jouer autre chose que le maintien.

Elissalde out, direction la Pro D2

Les craintes se confirment. Le stade (qui s’appelait encore Stade de la Méditerranée) ne rugit pas des exploits de ses joueurs, et Béziers s’incline à domicile dès la première journée face à Biarritz, 22-26. En 2004, les bonus ne sont pas encore en place : battu à Brive, le club doit attendre la 3e journée pour décrocher ses premiers points. En battant Toulouse, quand même ! Mais l’irrégularité biterroise coûte trop cher. A mi-parcours, l’équipe pointe à la 14e place. Alerte rouge…

En janvier, Jean-Pierre Elissalde est débarqué. Arrivé du CAB à l’intersaison, l’Australien Mark Batewell (l’entraîneur des avants) garde son poste, et reçoit le renfort de Laurent Cutillas. Mais rien n’y fait : si le promu Auch ne lâche pas sa dernière place, Clermont (15e à mi-parcours) relève la tête pour se maintenir confortablement (7e à 28 points du barragiste). Le jeu des chaises musicales n’est pas favorable à Béziers. A trois journées de la fin, les Héraultais comptent dix points de retard sur Pau, futur 13e et barragiste. Un sans-faute est nécessaire. Mais face au voisin de Montpellier, c’est une lourde défaite (28-8) qui vient mettre un terme aux espoirs de maintien… La semaine suivante, le club encaisse 52 points à domicile contre Clermont puis 80 lors du dernier acte à Bourgoin ! Le 21e revers d’une saison cauchemar.

Depuis ? Si le club (9e avant la suspension de la saison) a connu les phases finales de Pro D2, il est également passé par la Fédérale 1. Bien loin des étoiles promises par Christophe Dominici, son argent venu des Emirats, et ses stars amenées (peut-être) à redorer un jour le célèbre blason.

breiz93
breiz93
@LELINZHOU, je pense que tes commentaires sur le feuilleton ASBH nous manquent. Je suis d'accord avec toi sur le fond, mais le ministère n'est pas ségrégationniste à la base. Ils vont revoir leur politique c'est certain, sinon ils auront plus de pertes que de gains. Prends soin de toi.
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