C’est un séisme qui risque de toucher le Top 14. Désormais, il reste à connaître la magnitude de ce dernier, s’il pourrait fragiliser un monument du rugby français ou non. En effet, dans les prochains jours, le Stade Toulousain devrait être fixé sur son sort, en ce qui concerne l’affaire Jaminet. Déjà sanctionné d’une amende de 1,3 million d’euros, le club espère s’en sortir pour le mieux.
Une sanction bientôt connue ?
Le président de la Ligue nationale de rugby, Yann Roubert, s’est exprimé récemment. Dans un entretien accordé à La Dépêche du Midi, le Lyonnais a annoncé les actualités suivantes : “J’aimerais qu’on aille le plus rapidement possible. On a fait les premières réunions au sein du bureau et avec les présidents de clubs donc, ce sera soumis au comité directeur des 20 et 21 juin pour une application aussi vite que possible.”
Ainsi, le Stade Toulousain pourrait être au courant de la sanction qui lui sera infligé dans les prochains jours. Cette dernière pourrait ensuite être effective dès la fin de saison. Mais alors, le Stade Toulousain pourrait-il connaître une sanction lourde prochainement ? Quelle serait la nature de cette dernière ? Le président de la LNR déclare ceci :
Il y aura un barème de sanctions pour dépassement du salary cap, manquement aux obligations de transparence, qui pourrait aller d’une amende à une interdiction de recrutement, à un retrait de points, jusqu’à une relégation potentiellement suivant le barème et bien sûr l’appréciation de la commission de discipline indépendante en charge du salary cap.”
De plus, le dirigeant du rugby professionnel français affirme qu’il ne veut pas faire du Stade Toulousain un exemple. Il souhaite que les Rouge et Noir soient jugés comme tout autre club. “Ce n’est pas personnalisé mais valable pour n’importe quel club qui serait en infraction. La règle sera la même pour tous”, assure-t-il en précisant que “ce n’est pas le président de la Ligue qui en décidera”.
Le Stade Toulousain inquiété
Si rien n’est encore acté pour l’instant, la menace reste bien réelle du côté des Sept Deniers. Les dirigeants toulousains, échaudés par les derniers épisodes, espèrent éviter une sanction d’ampleur. Dans cette idée, le Stade Toulousain avait communiqué un courrier de défense, jugé offensif par certains, aux autorités en de la LNR. Le club avait notamment pointé du doigt l’illégalité du système de rachat de contrat de joueurs qui est actuellement pratiqué en Top 14.
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En parallèle de l’amende de 1,3 million d’euros infligée par la LNR, le club a annoncé la mise en place d’un programme de conformité interne. Cette initiative vise à renforcer son respect des règles d’éthique et d’équité sportive. Une manière claire de montrer sa volonté de redresser la barre. Pourtant, le souvenir de la sanction reçue en décembre 2023 reste présent. À l’époque, le Stade Toulousain avait été épinglé pour un manque de transparence lors du transfert de Cheslin Kolbe à Toulon.
La crainte d’une descente en Pro D2 existe, mais se révèle peu probable. Une relégation administrative serait un coup dur historique pour le club. Jamais une équipe de première division n’a connu une telle sanction. Ainsi, une nouvelle amende ou une interdiction de recrutement semble se présenter comme une sanction plus probable. À Toulouse, on veut croire à une issue plus favorable, mais les prochains jours seront décisifs dans ce dossier tendu qui mêle finances et éthique.
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