Il y a donc bien une évolution, mais elle n'est pas encore suffisante pour la fédération sud-africaine de rugby, qui souhaite prendre des mesures pour permettre à plus de joueurs de couleurs s'imposer au plus haut niveau. En effet, la SARU veut imposer un quota de 7 joueurs minimum (dont 2 avants, et 5 titulaires obligatoires) de couleur par équipe engagée dans la Vodacom Cup. Pour rappel, la Vodacom Cup est l'antichambre de la Currie Cup, le championnat des provinces sud-africaine. Le président de la SARU Oregan Hoskins a précisé ses intentions :
Notre impression et qu'il faut franchir un palier pour voir plus de joueurs de couleur éclore. Les provinces partagent notre point de vue. La Vodacom Cup est essentielle pour le développement et son but est de donner l'opportunité à des jeunes joueurs de se révéler, en particulier ceux de couleur. Le but est d'élargir le nombre de joueurs de couleur sélectionnables pour la Currie Cup et le Super Rugby. Cela donnera également au coach des Springboks plus d'options ».
Une mesure de « discrimination positive » qui va sans doute susciter des polémiques. En 1999, la SAR avait déjà pris une initiative similaire, ce qui avait provoqué le mécontentement de plusieurs joueurs. Percy Montgomery, notamment, s'était opposé à cette méthode de sélection et avait choisi de partir jouer pour Newport au Pays de Galles. La mesure avait finalement été abrogée en 2004. Pour info, l'équipe des Springboks qui affrontera l'Argentine samedi prochain pour le premier match du Rugby Championship comportera trois joueurs de couleur : Bryan Habana, Tendai Mtawarira et Bjorn Basson.