Ce samedi, l'Australie défie l'Irlande à l'Aviva Stadium dans le cadre de sa tournée dans l'hémisphère nord. Pour ce match au sommet, le néo-sélectionneur des Wallabies Michael Cheika a décidé de reconduire en grande partie l'équipe qui a été battue par la France le week-end dernier, tout en y ajoutant quelques éléments pour faire la différence. On retrouve ainsi le puissant ailier Henry Speight, mais aussi, et c'est plus surprenant, Kurtley Beale. Exclu du groupe par le prédécesseur de Cheika, et sanctionné financièrement à cause de son comportement, l'ouvreur polyvalent se voit ici accorder une nouvelle chance de briller sous le maillot de sélection nationale. Pour l'avoir également sous ses ordres avec les Waratahs en Super Rugby, l'entraîneur australien sait de quoi il est capable s'il est bien encadré. « Avec les Waratahs, il était impeccable, même s'il n'y a pas d'excuse pour ce qui s'est passé », commente-t-il dans Planet Rugby. Malgré sa bonne volonté envers le trublion, il ne veut pas être considéré comme « son assistante sociale ».
En faisant à nouveau confiance à Beale, Michael Cheika reste fidèle à ses principes, à savoir, privilégier les joueurs qui ont choisi de rester en Australie plutôt que de céder aux offres lucratives des clubs étrangers. Et si beaucoup d'observateurs, et de supporters, ont notamment milité pour un retour de l'ouvreur Matt Giteau (RCT) avec les Wallabies, les récentes déclarations du sélectionneur semblent avoir mis un point final à la discussion : « Lorsque tu décides que l'argent est plus important que de jouer pour l'Australie, il est temps pour un autre de jouer à ta place ». Dans un article d'ESPN Scrum, l'ancien technicien du Stade Français estime que s'il changeait d'avis, cela ne serait pas juste vis-à-vis de ceux qui choisissent de rester, et de toucher moins d'argent qu'à l'étranger, parce qu'ils veulent représenter leur pays. « C'est cette attitude que je soutiens à 100 %. »
Des déclarations qui pourraient pousser Israel Folau, Will Genia, Adam Ashley-Cooper et James Horwill, que l'on annonce sur le départ après le mondial, à revoir leurs plans. Et ce après que la fédération australienne de rugby ait un temps envisagé de permettre à certains de ses cadres sous contrat de prendre une année sabbatique (comme c'est le cas en Nouvelle-Zélande), afin de calmer leurs désirs d'aventure. Cheika estime pour sa part que ce n'est pas la bonne solution. Il avance que pour régler le problème sur le long terme, il faut rendre les Wallabies irrésistibles pour que les joueurs ne puissent pas leur tourner le dos. Dans le même temps, le sélectionneur des Pumas, Daniel Hourcade a fait savoir via le Midi Olympique que seuls les joueurs qui évoluent en Argentine, où avec la franchise amenée à participer au Super Rugy en 2016, seront potentiellement sélectionnables. « Le but est de faire revenir tous nos internationaux au pays. Libre aux joueurs de choisir entre l’argent ou le maillot. »
Des déclarations qui font écho à celles de Steffon Armitage dans la presse anglaise. Via The Telegraph, le troisième ligne du RCT a en effet déclaré tout son amour pour son pays avec l'espoir de voir Stuart Lancaster revenir sur sa décision. À l'heure actuelle, le sélectionneur de l'Angleterre, comme son homologue australien, refuse de sélectionner des joueurs évoluant à l'étranger. Après avoir émis l’idée de jouer pour la France pour retrouver le niveau international, le Toulonnais semble plus que jamais décidé à porter le maillot flanqué de la rose : « Même si j'ai passé du temps en France, ça ne veut rien dire. Mon cœur est toujours en Angleterre, et je veux jouer pour l'Angleterre. Comme tous les joueurs de rugby, je veux jouer au plus haut niveau, et le plus haut niveau c'est avec son pays. » Un discours qui devrait tirer quelques larmes à Michael Cheika.
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Australie - Michael Cheika prévient les internationaux, ce sera l'argent ou les Wallabies
Michael Cheika prévient les internationaux, ce sera l'argent ou les Wallabies. Le sélectionneur a mit les choses. Certains joueurs pourraient leurs plans.
Australie - Michael Cheika met les choses au clair.
imi
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@ Maubec, Manuel Carizza du Racing Métro à la Western Province (avec qui il a gagné la Currie Cup) / Stormers par exemple, si je ne me trompe pas.
Maubec
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Je suis plutôt d'accord avec Cheika sur le coup. Même si il n'est pas le mieux placé pour en parler. Si tu choisis d'aller en Europe ou au Japon, c'est pour l'argent. Pas pour le challenge sportif. Faut pas déconner. J'ai envore un numéro de RugbyWorldNZ (le Midol local mais en mieux) daté de mai 2011 qui expliquait aux joueurs kiwis (amateurs, les stars ont des agents, des contacts...) comment bien négocier son départ en Europe. Et ça parlait surtout argent et acclimatation, pas trop du sportif. Si on regarde bien, combien de joueurs sont partis pour "vivre une nouvelle expérience rugbsytique et humaine" avec un salaire moindre ? Califano chez les Auckland Blues. Et il a dit adieu à la sélection de fait. Michalak chez les Sharks. Tanaka chez les Highlanders (là, clairement c'est pour le sportif car il gagnerait 5 fois plus au Japon) et j'imagine Horie et Male Sa'u chez les Rebels (les franchises australiennes paient mieux que celles de Nouvelle-Zélande mais j'ai du mal à les imaginer s'aligner sur les salaires des clubs japonais...) je crois que certains Argentins sont partis du Top14 pour rejoindre l'Argentine ou l'Afrique du Sud mais je n'ai pas les noms de ces exemples. Si vous avez d'autres exemples, je suis preneur. Mais je crains qu'on ait du mal à en trouver plus que le nombre de neurones chez Courtney Lawes... @Bethov42 En même l'expression "French Shopping", je l'ai déjà entendu à Sydney pour parler du vol à l'étalage... (sympa comme vision du Français moyen...) Mais tant mieux si tu n'as aucun problème sur place et je te souhaite de t'éclater sur place, dans la vie comme sur le terrain. C'est le genre d'expérience qu'il faut vivre dans sa vie.
Fanch
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si je comprends bien, un gars, limite ingérable, qui se fout de ses dirigeant et crée un bordel ambiant de 1ère classe est un patriote digne de porter le maillot de son pays, et un autre qui prend un risque pour sa carrière en partant dans un pays inconnu et qui, avec humilité et bonne humeur, devient l'un des principaux artisans d'un des plus beaux palmarès pour un club de rugby n'est qu'un horrible mercenaire apatride. Je sais bien qu'en bas du monde, ils vivent la tête à l'envers, mais là, on tient un champion toute catégorie.
Arountazief
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@Thibault Pas faux. Je crois qu'il a signé 3 ans à la base, ça l'aurait fait finir un an avant la CdM du coup. Mais j'imagine qu'en 3 ans à Toulon, il n'a pas du sentir la porte se rouvrir côté fédé aussie.
JoB
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Et ben l'Argentine s'y met aussi... Autant dire que la franchise qui jouera le super rugby sera quasiment la sélection !