En moins d'une semaine, le ciel semble être tombé sur la tête des Anglais. Ce lundi, les Three Lions sont sortis de l'Euro 2016 par la petite porte, éliminés par l'Islande dès les 1/8e de finale. Une déconvenue sportive qui fait suite au fameux Brexit, les Britanniques ayant choisi de sortir de l'Union Européenne. Un vote qui pourrait ne pas être sans conséquences... pour le rugby.
Une force financière impactée
La première conséquence est financière. La livre sterling a perdu de sa valeur suite à la sortie programmée de l'UE, qui devrait être effective d'ici deux ans. Si les formations de Premiership ont priviligié la formation aux grandes stars étrangères ces dernières saisons, la tendance s'inverse depuis deux ans. Ainsi, si Maxime Mermoz est en contact avec Bath, les Wasps vont bientôt accueillir Kurtley Beale, quand les Saints de Northampton auront pour n°8 un certain Louis Picamoles. Or, qui dit Livre dévaluée, dit salaires moins intéréssants pour les étrangers. Les droits TV pourraient également être impactés pour les grandes compétitions comme le 6 Nations, ou la coupe d'Europe. Des revenus qui baissent pour les partenaires de ces tournois, c'est aussi moins d'argent dans les caisses des Français.
Des joueurs extra-communautaires en plus
Selon les médias locaux, 72 joueurs actuellement sous contrat avec une formation de Premiership sont désormais considérés comme "étrangers". La faute à la sortie de l'UE, la place du Royaume-Uni dans l'Union garantissant la validé d'accord comme l'arrêt Bosman. Pour rappel, ce dernier établit l'illégalité de quotas de sportifs communautaires ressortissant d’États ayant signé des accords d’association ou de coopération de l’Union européenne. Pour jouer en Angleterre, un Français devrait par exemple demander un permis de travail. Un problème qui se pose dans les deux sens, une formation de Top 14 ne pouvant aligner plus de trois joueurs extra-communautaires.
Si on se contente de jeter un oeil aux formations alignées lors de la finale du Top 14, Leigh Halfpenny (Pays de Galles) entre dans ce cas de figure, ainsi que les frères Armitage (Angleterre) même si ces derniers sont éligibles pour obtenir un passeport français.
Au rayon des bonnes nouvelles pour les Anglais, l'incroyable forme du XV de la Rose, victorieux de l'Australie pour la troisième fois d'affilée.