650 millions d’euros pour la FFR, 440 pour le projet Callisto
Ce à quoi le regroupement a réagi via un message sur son site internet : « C'est avec sérénité et sûrs de nos droits que nous prenons acte de cette plainte qui à elle seule ne peut justifier l'assourdissant silence des instances qui gèrent le rugby français. Callisto n'a eu de cesse depuis ces derniers mois de stigmatiser le coût exorbitant d'un Grand Stade vital pour le rugby français : l'équivalent du prix de deux stades Pierre-Mauroy de Lille, entièrement équipés plus 100 millions d'économies !» Pour ces dissidents, avec 440 millions d'euros il est possible d'avoir un stade de 83 000 places avec un toit ouvrant, une pelouse rétractable, un parking de 26 000 places et l'infrastructure des 27 bâtiments d'un futur centre d'affaires et d'activités. Le tout en partenariat avec des entreprises basées en majorité sur le territoire français pour supporter un secteur du bâtiment qui n'est pas au mieux.
« Deux années d’un simulacre d’études et de consultations d’entreprises »
Dans le cas présent, les travaux seront à la charge de la société belge BESIX, laquelle disposerait « d'une forte implantation dans les Émirats ». Celle-ci fait partie du groupement choisi par la FFR au terme d'une mise en concurrence que certains pourraient trouver rocambolesque. La fédération s'est tout d'abord adressée à un cabinet international d'ingénierie américain pour avoir un ordre d'idée des dépenses à prévoir avant de choisir le plan de l'architecte britannique Populous. Callisto dénonce par la suite le dialogue compétitif entre BESIX et les entreprises de BTP françaises retenues. Certaines auraient d'ailleurs renoncé durant les 17 mois qu'a duré la procédure, faute de pouvoir réellement influencer un projet Populous qui leur était imposé. Un projet qui selon les dissidents « se trouve, implicitement, mais nécessairement caduque » puisque la FFR a confié une mission de construction, entretien-maintenance et de... conception. « Ce serait donc un nouveau et ultime dialogue que se prépare à engager la FFR, mais avec l'interlocuteur exclusif et en principe définitif, qu'elle vient de se choisir...» Tout ça pour ça semble dire le groupement Callisto.