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C'est passé inaperçu, mais le All Black Dillon Hunt doit stopper sa carrière à seulement 26 ans

Absent des terrains depuis plus d'un an à cause de commotions à répétition, Dillon Hunt (2 sélections) doit raccrocher les crampons, à seulement 26 ans...

Theo Fondacci 24/11/2021 à 15h25
Dillon Hunt était devenu l'un des meilleurs 3èmes lignes du Super Rugby.
Dillon Hunt était devenu l'un des meilleurs 3èmes lignes du Super Rugby.

Un de plus sur la liste, donc... À l'été 2020, les Blues n'avaient pas été peu fiers d'annoncer le retour d'un des enfants d'Auckland, Dillon Hunt, dans son fief. Le 3ème ligne sortait de saisons pleines du côté des Highlanders, où il s'était fait un nom et était devenu l'un des meilleurs plaqueurs/gratteurs du Super Rugby. Sauf que voilà, plus d'un an plus tard, Hunt n'était toujours pas apparu sur une seule feuille de match de la franchise de la plus grande ville du pays. 

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Et pour cause, à seulement 26 ans, l'ancien vice-capitaine des Landers a annoncé il y a quelques jours qu'il devait mettre un terme à sa carrière. Depuis novembre dernier et un choc à la tête lors d'un match de NPC avec sa province de North Harbour, il traîne en effet une énième commotion, dont il ne s'est cette fois jamais totalement remis. Dans une interview pour le NZ Herald, le principal intéressé confiait "être revenu trop tôt d'une commotion subie 8 semaines plus tôt", et met en garde tous les pratiquants de rugby encore en activité sur le fait de ne pas plaisanter avec les coups reçus à la tête. Au milieu d'autres exemples, lui explique ne pas avoir pu "entendre la moindre nuisance sonore ni voir la moindre lumière" pendant des mois...

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En 2017 lors du match de semaine face à la France puis en 2018 au Japon, Hunt avait connu les joies des All Blacks. Joueur agressif, dur au mal et gros défenseur, son profil s'inscrivait clairement dans la lignée d'un Sam Cane, par exemple. Il s'agit déjà du 3ème international néo-zélandais à devoir raccrocher les crampons prématurément cette année, après Liam Squire (30 ans) et Nathan Harris (29 ans). Une nouvelle qui risque une nouvelle fois de relancer le débat autour de la prise en compte de ces blessures ; en espérant - au moins - qu'elles ne fassent pas subir de fâcheuses conséquences à Dillon Hunt durant le reste de sa nouvelle vie...

Jak3192
Jak3192
Bon, un de plus ds la case des pros qui abandonne, cause medicale pour commotion. Triste, regretable. Quid des amateurs ? Des jeunes ? Yatil un suivi aussi chez ces joueurs ? Et les filles ? Ou en sont elles avec ce probleme ? Quel que soit leur niveau de pratique bien sur
Yonolan
Yonolan
Un de plus qui rejoins cette liste qui continuera longtemps à s’allonger… Par contre il y a quelques contre-vérités contre lesquelles il faut lutter Le casque n’a aucune action contre les traumas crâniens, protégeant la boite crânienne et pas le cerveau qui continue à heurter violemment l’os Les nouveautés présentées comme des révolutions en ce domaine devront faire leurs preuves mais ça semble étonnant que cela puisse fonctionner Et quand Hunt dit : ‘’ Ne précipitez pas votre retour tant que les symptômes ne se sont pas dissipés". Cela aura surement un effet mais ne changera rien à la gravité de la prochaine commotion et de ses conséquences irréversibles Les chocs du cerveau sur la boite crânienne vont entrainer des lésions du tissu cérébral Celui-ci va se reconstituer ; mais voilà au bout de 3 commotions sévères, il ne pourra plus se reconstituer sans séquelles et c’est le terreau des maladies dégénératives qui apparaitront plus tard Ça on le sait aujourd’hui Alors à la troisième commotion sévère, il n’y a qu’une solution préservant sa future intégrité : arrêter Et aujourd’hui on soupçonne que les chocs à la tête répétés, même s’ils n’entrainent pas de commotions, soient aussi surement responsables de maladies dégénératives François Chermann, neurochirurgien responsable de la consultation "sport et commotion" à l’hôpital Léopold Bellan, aimerait "arriver à convaincre la communauté scientifique, que des traumatismes crâniens légers peuvent engendrer des problèmes, et ce même si les examens morphologiques (IRM, scanner) sont normaux. Et la vraie question, à laquelle il faudra bien répondre, sous peine que ce soit la justice saisie qui y répondre par les conséquences de ses jugements : quel est le risque acceptable pour les joueurs de rugby ? A quel niveau les instances rugbystiques doivent fixer ce risque ?
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