François Cros et le début de match
Excellent cette saison, où il s'installe avec la première, François Cros est passé à côté de son match, en témoigne ses deux réceptions sur coup de pied où le numéro 8 n'attaque même pas le ballon. Le symbole de ce non-match : cette brutalité bête et méchante sur Duncan Williams, qui lui vaut un carton jaune totalement justifié. Le tout, après 1 minute de jeu... À 14, les Toulousains souffrent et encaissent un essai : 7-0, c'était le score après moins de cinq minutes de jeu.
Apathie offensive, symbole d'une saison à oublier
Le jeu de main, jeu de toulousain, une espèce encore plus en voie de disparition que le French Flair ? S'il y avait bien un match où les Toulousains se devaient de renouer avec leur jeu, c'était bien ce match. Mais les munitions offensives ont été peu exploitées. Résultat : trop des ballons rendus au pied ! On pense à cette occasion à l'heure de jeu où Doussain se débarrasse du cuir, permettant à Zebo de faire un arret de jeu. La seule étincelle est venue de cet essai de Paul Perez (55e), validé après l'arbitrage vidéo.
Une indiscipline qui empêche de faire un coup
Quand on est frustrés, on fait des fautes. Le Stade Toulousain n'était pas si loin, mais il a donné trop de pénalités à son adversaire. Le Néo-Z Bleyendaal n'a pas tremblé, profitant de l'indiscipline toulousaine, comme sur cette manchette évitable de Joe Tekori (27e), cette erreur dès le début de la seconde période (42e) qui a bien failli mettre la formation tricolore dans le rouge où cette double faute (71e-73e) à une période où Toulouse pouvait encore croire à l'exploit. Résultat, Bleyendaal a rajouté trois nouveaux points, avant le dernier essai (transformé) signé Sweetnam. La réalisation de Conway est presque anecdotique...
Jean-Marc Doussain maintient un temps l'espoir
En tournant à 13-9 à la pause, les Toulousains étaient loin de la "branlée" promise. Souvent critiqué cette saison, Jean-Marc Doussain a répondu de la meilleure des manières. Excellent face aux perches, comme sur cette transformation en coin sur l'essai de Perez, on regrette cet en-avant à la 68e, dans un temps fort stadiste. Le seul échec toulousain au pied fut une tentative lointaine de Florian Fritz.
Une finale avant l'heure en 1/2 ?
Si le Munster est capable de jouer un rugby simpliste fait d'affrontement avec un CJ Stander (auteur d'un essai à la 47e), l'équipe n'a plus grand chose à voir avec celle qui faisait tant peur aux adversaires dans les années 2000, en témoigne sa capacité à jouer avec ses arrières. Qui affrontera la Red Army ? Les Saracens sont favoris face à Glasgow et une 1/2 du Munster face aux Sarries serait une finale avant l'heure.