Comment Boudjellal a contourné l'amende de l'EPCR avec l'aide de la LNR

DISCIPLINE. Grosse amende pour Mourad Boudjellal après ses propos contre l'EPCRCette semaine, le Journal du Dimanche nous apprend par quel stratagème légal Mourad Boudjellal a réussi à convaincre la LNR de payer l'amende que lui avait infligée l'EPCR (voir ci-dessus). Condamné à payer 75 000 euros, le président du RCT n'a pas réglé l'ardoise. Aussi, la société organisatrice des Coupes d'Europe "a donc prélevé 175 000 euros (75 000 d’amende et 100 000 de frais de justice) du montant global qu'il redistribue chaque année à la LNR." Ce à quoi la Ligue a décidé de voter de manière rétroactive un article pour emprunter la somme retirée de la caisse commune sur le club ciblé. "Mais la rétroactivité en la matière est impossible", explique un Boudjellal parfaitement au courant des règlements. 

La LNR a donc été impliquée à ses dépens dans une affaire qui ne la concernait pas. Aussi, l'homme fort du RCT, qui est toujours opposé à l'EPCR dans cette histoire et espère obtenir gain de cause, n'a pas hésité à aller plus loin. Il a fait appel à la solidarité du monde du rugby lors d’une assemblée générale exceptionnelle le 6 novembre. Et c'est ainsi qu'à la faveur d'un vote à bulletins secrets, il a obtenu de la LNR qu'elle paye l'amende. Non sans donner une garantie à la Ligue. Le vote a débouché sur une égalité. Mais Boudjellal se serait "engagé par écrit à reverser la somme à la Ligue s'il n’obtenait pas gain de cause en justice dans le cadre des procédures engagées contre l'EPCR auprès du procureur de la République de Toulon." Une attitude qui a convaincu le président Paul Goze.