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COMMOTION. Une nouvelle enquête jette un froid sur l'avenir du rugby et la santé des joueurs

La santé des joueurs est au cœur du débat depuis plusieurs années. Et visiblement, ça ne risque pas de changer.

Clément Suman 23/07/2021 à 10h15
COMMOTION. Une nouvelle enquête jette un froid sur l'avenir du rugby et la santé des joueurs.
COMMOTION. Une nouvelle enquête jette un froid sur l'avenir du rugby et la santé des joueurs.

La moitié. La moitié des rugbymen professionnels présentent "une modification inattendue de leur volume cérébral en raison d'impacts reçus à la tête en carrière." Sur son site, L'Equipe se fait l'écho d'un rapport de la fondation Drake concernant des commotions cérébrales. Sujet largement débattu ces dernières années dans le monde du rugby, et qui n'en finit pas de faire parler.

À juste titre.

Rugby. Déceler une commotion cérébrale grâce au eye-tracking, l'objectif de World RugbyRugby. Déceler une commotion cérébrale grâce au eye-tracking, l'objectif de World RugbyLa conclusion de l'enquête ? Vouloir faire changer les protocoles du rugby à long terme. Outre le volume cérébral qui augmente pour la moitié des joueurs, 23% de ces derniers "présenteraient des anomalies dans la structure cérébrale de la substance blanche et des vaisseaux sanguins." Mais comment changer les protocoles ? En faisant tout pour réduire le nombre d'impacts, notamment. Président de la fondation, James JP Drake explique :

Les joueurs sont aujourd'hui, et de façon globale, plus forts et plus puissants. Nous devons donc être conscients de toutes les conséquences que la multiplication des impacts aura sur leur organisme.

Ces dernières années, nombreux ont été les internationaux à raccrocher les crampons prématurément après avoir subi une commotion.

Australie. Dane Haylett-Petty va-t-il rejoindre la longue liste de retraités ''commotionnés'' ?Australie. Dane Haylett-Petty va-t-il rejoindre la longue liste de retraités ''commotionnés'' ?

Snark
Snark
Peut-être faudrait-il réfléchir à de nouvelles règles : 750 kg d'avants en tout et 550 d'arrières ; jouer sans crampons pour réduire la vitesse des chocs ; doubler la taille du ballon qui servirait de pare-chocs; etc.
AKA
AKA
https://actu.fr/sports/rugby/pro/rugby-une-etude-revele-des-chiffres-tres-inquietants-sur-les-commotions-cerebrales\_43636096.html/amp C' est un peu plus complet...
Chandelle 72
Chandelle 72
Michel Crauste dans les années 60 disaient à ses copains " On va faire de vilains vieux ". Lui ne pensait pas, enfin j'imagine, aux conséquences neuro de chocs répétés à la tête. De fait les anciens internationaux de 70 ans et plus présentent plutôt bien. Depuis le rugby est devenu pro, les compétitions se démultiplient, chaque joueur a pris en moyenne 30 kg, les pick and go à répétition, les chocs frontaux au détriment de l'évitement ont transformé ce sport. Avec une épée de Damoclès qui plane sur la tête de tous les joueurs. Que faire, à part un refonte globale des règles ?
Yonolan
Yonolan
Les commotions cérébrales sont le poison lent du rugby Personne ne doit jouer les vierges effarouchées dans ce domaine et personne ne peut dire qu'on ne sait pas On ne sait surement pas tout mais ce que l'on en sait est suffisant pour qu'on mette ce sujet en haut de la pile Mais voilà vous verrez que certains vont contester ce rapport ( ou essayer) Les spécialistes semblent se retrouver sur le fait que 3 commotions cérébrales sévères est le maximum que peut encaisser un joueur dans sa carrière avant d'arrêter sous peine de lésions irréversibles Vous imaginez la forme de roulette russe que c'est pour les joueurs et leur carrière ? Mais ce que l'on ne sait pas précisément actuellement c'est l'impact de chocs répétés sur la boite crânienne tout au long de la carrière d'un joueur qui n'entraine pas forcement de commotions mais qui pourraient aussi se révéler extrêmement nocifs ( ce que certains subodorent ) Alors un sport formateur ne peut vivre en dehors des sensibilités de son époque On n'est plus au temps des jeux du cirque et n'en déplaise à certains ce risque de dégradation physique ultérieure à la carrière de joueur ne peut ni être pris par les joueurs ou par les structures du rugby Alors oui le rugby devra évoluer ; il y perdra surement ce qui est pour certains des fondamentaux de ce sport ; mais si il ne le fait pas , il se marginalisera Mais je n'ai pas le sentiment que les nouveaux financiers du rugby et leurs zélés ambassadeurs dans les instances internationales vont prendre ce sujet à bras le corps Bien sur il y aura des messages sécurisants ( en particulier pour les parents ) , quelques réformettes style pommade sur une jambe en bois ... Faudra-t'il quelques procès perdus par les employeurs ? une reconnaissance de maladie professionnelle ? J'en ai bien peur
L\\\'ibère
L\\\'ibère
"Augmentation du volume cérébral". Donc plus on a de commotion, plus on a de capacité à réfléchir ? Sexton est donc le Einstein du rugby
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