Ce vendredi, l'Italie a subi une défaite historique face à la Nouvelle-Zélande. Totalement dépassés, les Italiens ont bien failli encaisser 100 points. Le genre de score qu'on voit habituellement entre les cadors de l'ovalie et les nations du tiers 2. Ce qui en dit long sur la forme des All Blacks à quelques semaines des phases finales.
COUPE DU MONDE. Des ''All Blacks 2.0'' ont envoyé un message clair à la concurrence, l'analyse de la presse étrangère
Du côté de l'Italie, "il faut jeter ce match à la poubelle", a lancé le sélectionneur Kieran Crowley à l'issue de la rencontre. "C’est possible qu’on ne re-visionne même pas ce match". Il faut dire qu'il n'y a pas grand-chose qui a fonctionné sur la pelouse lyonnaise. Néanmoins, les Transalpins ont l'occasion de relever la tête la semaine prochaine sur ce même terrain face au XV de France. Et ils entendent bien montrer un autre visage à leurs supporters.
On ne va pas s’arrêter à ce match-là. On a quelques points assez positifs quand on a réussi à tenir le ballon. On a sept jours pour se préparer pour le match contre la France. C’est l’objectif. (Ange Capuozzo)
On peut donc s'attendre à voir des Italiens particulièrement remontés vendredi prochain face aux Bleus. Et c'est sans doute ce qui pouvait arriver de mieux aux hommes de Fabien Galthié pour ce match ô combien important pour la qualification. La défaite n'est pas envisageable. Il va donc falloir faire un match sérieux comme l'ont fait les All Blacks. Non seulement pour assurer la première place mais aussi pour se préparer au mieux pour la suite de la compétition.
Affronter l'Italie dans ces conditions sera bien plus profitable aux Tricolores que le match contre la Namibie. Qui a surtout servi à dérouiller les corps et à réviser les lancements. Les Bleus vont certainement être challengés dans les phases de combat. Et on peut imaginer que la défense italienne aura à coeur de se racheter après avoir encaissé 14 essais ce vendredi. Un test pour les protégés de Galthié. Et s'ils venaient à produire une performance aboutie, ce serait également un message envoyé à la concurrence.
Ils n'ont sans doute pas oublié le match compliqué l'hiver dernier en ouverture du Tournoi des 6 Nations. À l'époque, les Bleus avaient été particulièrement pénalisés dans les rucks. Et de l'aveu même de Gaël Fickou, ils n'étaient pas encore prêts physiquement, ni contre l'Italie ni contre l'Irlande. La donne sera très certainement différente la semaine prochaine. Le programme prévu par le staff, avec notamment quatre matchs de préparation, a permis aux joueurs de monter en puissance.
Le temps va sûrement nous paraître un peu long, on a tous hâte de jouer ce dernier match contre l’Italie. Mais on va prendre le temps pour bien se préparer, récupérer et peaufiner les détails. (Arthur Vincent)
Après un match d'ouverture en deux temps contre une Nouvelle-Zélande pas encore prête également, une deuxième rencontre compliquée contre l'Uruguay et une balade face à la Namibie, la France doit montrer à la planète ovale qu'elle a ce qu'il faut pour se hisser en finale. A l'inverse, un match compliqué serait à n'en pas douter une source d'inquiétude pour les Bleus comme pour les supporters. Surtout avant d'affronter un adversaire du calibre de l'Afrique du Sud ou de l'Irlande.
Le piège serait également de se voir vainqueur avant d'avoir joué le match. On peut compter sur le staff pour maintenir les joueurs sous pression pendant la semaine qui arrive. Pour rappel, une défaite (combiné au succès néo-zélandais contre l'Uruguay) serait synonyme d'élimination malgré trois victoires au compteur. Nul doute que la préparation sera studieuse pour ne rien laisser au hasard. Et ça tombe bien, ce n'est pas le style de la maison bleue.
Le staff sait très bien gérer la suite de la compétition. Ça va être très bien pensé. En tant que joueur, tu ne veux pas t’arrêter à l’Italie. On a deux semaines pour préparer l’Italie et si les coaches interviennent pour parler des prochaines rencontres, on sera prêts à travailler pour. (Reda Wardi)