La France convaincante pour son entrée dans ce Mondial
Le XV de France a répondu présent ce samedi soir à Twickenham pour son entrée en lice dans la Coupe du monde en dominant l'Italie, 32 à 10. Face à des Italiens remontés comme des coucous mais indisciplinés, les Bleus se sont appuyés sur le pied de Frédéric Michalak pour prendre le match à leur compte. Malgré deux poteaux, l'ouvreur a fait le boulot avec cinq pénalités (6e,11e,29e,40e,41e), Tommaso Allan n'en réussissant qu'une. Le Toulonnais a de nouveau fait parler son pied dès la reprise avec une passe ajusté pour Slimani (43e). Si Venditti a réduit la marque peu après, les Tricolores ont terminé le boulot grâce à Nicolas Mas à la 68e. Seul bémol, ils n'ont pas réussi à décrocher le point de bonus offensif contrairement à l'Irlande.
Louis Picamoles au-dessus du lot, Spedding solide
Saint-André avait placé beaucoup d'espoir en lui. Le Toulousain n'a pas déçu. Percutant lors des matchs de préparation, le troisième ligne a une nouvelle fois été la principale arme de perforation du XV de France, avec cinq défenseurs battus, et une percée à la demi-heure de jeu que personne n'oubliera. Il a presque failli offrir un essai à Nakaitaci à la 15e minute. C'est l'homme du match, même si Scott Spedding a aussi démontré qu'il avait des fourmis dans les jambes avec de solides relances (128 mètres parcourus, 2 franchissements, quatre défenseurs battus).
Une mêlée tricolore conquérante
Sous l'impulsion d'un Picamoles chaud comme la braise, les avants français ont été particulièrement en vue ce samedi soir. On savait qu'ils joueraient un rôle prépondérant lors de ce mondial et ils l'ont prouvé avec les essais de Slimani et Mas. Face à eux, les Italiens ont été particulièrement en difficulté en mêlée avec seulement trois ballons gagnés sur huit ! Pénalisé à trois reprises, Castrogiovanni a coûté cher à son équipe. L'alignement français n'a cependant pas été aussi souverain avec deux ballons égarés.
La blessure de Yoann Huget, le coup dur ?
A voir le visage de l'ailier toulousain au moment de quitter la pelouse à la 54e minute, on doute qu'il se soit simplement retourné un ongle. Sur une accélération et un crochet, il a immédiatement grimacé. S'il n'est pas l'un des meilleurs marqueurs d'essai de l'histoire tricolore, son importance dans le XV de France n'est plus à démontrer. S'il devait quitter le groupe, ce serait une très grosse perte même si Nakaitaci a été convaincant. Qui pour le remplacer ? Guitoune est dans les 31. Dulin peut jouer à l'aile tout comme Fofana. PSA va-t-il faire appel à un joueur de la liste cachée (Grosso ?) ou bien rappeler Lamerat ?
Se projeter, déjà
Ce samedi soir, l'équipe de France est 2e de son groupe, avec quatre points, soit un de moins que l'Irlande, victorieuse du Canada cet après-midi (50-7). Le XV du Trèfle à déroulé face aux Canucks, apparaissant plus que jamais comme l'équipe à (a)battre dans cette poule D. Mais avant d'affronter les derniers vainqueurs du 6 Nations, il faudra se défaire de la Roumanie (23 septembre) et du Canada (1er octobre). En engrangeant, si possible, deux bonus offensifs. Avec quelle équipe ? Nul doute que les recalés du match contre l'Italie (Szarzewski, Atonio, Nyanga, Ouedraogo, Kockott, Dulin et Guitoune) seront alignés la semaine prochaine contre les Roumains. L'évolution de la blessure de Wesley Fofana sera à surveiller.