La Fédération française de rugby a ses comptes dans le rouge. Depuis sa simple candidature à la tête de l’entité, Florian Grill ne cesse de le marteler. En effet, lui et son camp doivent faire face, selon les informations qui arrivent au compte-goutte, à de très grandes largesses effectuées par l’ancien président Bernard Laporte et son clan durant son mandat.
Mais de combien s’agit-il, au juste ? Si on a l’impression d'en apprendre tous les 4 matins une nouvelle sur les a priori "imprudences" et "irresponsabilités" de la précédente présidence, qu’en est-il réellement, dans les comptes de la FFR ?
Un très fourni papier de L’Equipe publié ce mercredi 31 janvier, à 2 jours de l’ouverture du
Tournoi des 6 Nations, décortique morceau par morceau ce bin’s. Le quotidien sportif nous apprend que mis bout à bout, le déficit d'exploitation de la Fédé s’élèverait à 40 millions d’euros
(16 millions en 2022/2023 et 24 millions en 2023/24).
Une partie est néanmoins couverte par le fonds d'investissement CVC et une subvention exceptionnelle (de 5,5 M€) pour le projet du complexe Raoul-Montbrand. Après quoi le trou de s'élèverait plus "qu'à" environ 15 millions d’euros. "Mais tout président raisonnable ne finance pas de l’exploitation avec du prévisionnel", expliquait Grill il y a quelque temps.
Pour compenser cela, un plan global d'économies estimé à 10 M€ annuels sur deux ou trois saisons a été présenté par la FFR en huit axes, mais sans toucher au nombre de salariés dans les bureaux. En revanche et pour l'exemple qui concernera concrètement les joueurs, les Bleus resteront plus souvent à Marcoussis et devront se contenter de voyages ou logements plus modestes.
L'exemple de cette préparation au Tournoi, où il était imaginé, selon nos informations, que les Bleus passent la fin janvier du côté de Cassis, comme en 2022, en restant sur place jusqu'au match de l'Irlande qui se déroulera à Marseille, a finalement été balayé d'un revers de main.