L’action polémique du match France - Argentine, sans nul doute. Quelle surprise de voir Louis Picamoles intercepter la passe de Cubelli en fin de match. Tous les supporters Français ont serré les fesses pensant au hors-jeu, pendant que les Argentins se levaient du canapé de mauvaise humeur.

A la fin du match, Mario Ledesma et plusieurs supporters argentins sont revenus sur cette action de la 73e minute. Un internaute a fait le buzz avec cette image artisanale qui a fini d’exaspérer les supporters argentins pendant que Mario Ledesma s’excusait d’avoir vilipendé l’arbitrage de M. Gardner.
A la vue de cette image, on a demandé à Dédé Puildébut d’analyser cette action importante pour en avoir le coeur net
Première chose : il faut déterminer où est la ligne de Hors-jeu. L’image ci-dessous montre qu’il y a un seul joueur argentin “debout” au-dessus du ballon. C’est donc un “One man ruck” et la ligne de hors-jeu est déterminée par une ligne parallèle à la ligne de but passant par la partie du corps la plus proche de la ligne de but française. C’est donc la tête du joueur argentin qui fixe la ligne de Hors-jeu des joueurs Français.
Quand la ligne de HJ disparaît ?
Quand le ballon est soulevé par le relayeur (et pas seulement touché comme il y a quelques années). On a donc fait l’imprim écran ci-dessous au moment où la ligne de Hors-Jeu disparait pour retrouver le bon moment sur le plan large.

On arrive donc sur le plan large, et on s’aperçoit que nous sommes à peu près d’accord avec le timing choisi par l’internaute qui a fait le cliché artisanal en haut de l’article. La grande différence se trouve sur l’emplacement de la ligne de hors-jeu.
On remarque alors que le hors-jeu de Picamoles est bien existant, mais pas aussi grossier qu’on pouvait le penser. Les arbitres de niveau mondial, et encore plus à la fin d’un match de cette importance, sont partagés entre le fait d’être précis et siffler les fautes très claires et évidentes. Très compliqué pour le trio arbitral de prendre une décision aussi lourde alors qu’ils n’ont pas les outils d’analyse que notre chère informatique nous offre.
