Crédit vidéo : France Info
Les anciens joueurs :
Denis Charvet, centre du XV de France entre 1986 et 1991 :
Via RMC Sport, il s'est dit vexé, humilié est choqué par les allégations de ce livre. « Ce monsieur veut faire du sensationnel à tout prix et vendre son livre. C'est honteux. Il n'y a jamais eu une pilule, ni une proposition de quoi que ce soit. Il n'y a jamais eu de dopage comme il peut en parler. Si on s'était vraiment dopé, on aurait été champions du monde. On ne l'a pas été, on a même été ridiculisé en finale (de la Coupe du monde 1987) contre les All Blacks (29-9) ». Malgré les nombreuses sources dont dispose le journaliste, Denis Charvet estime que « c'est honteux de dire des choses sans preuve ». Il faisait d'ailleurs partie de l'équipe qui a battu les All Blacks en 1986 à Nantes (16-3) en 1986. Il se souvient avoir eu très peur avant le match, mais réfute le recours à des produits illégaux : « Notre seul dopage c'était le rêve. » « À l'époque, le seul truc que l'on prenait, c'était du Guronsan (antiasthénique contenant de la vitamine C et de la caféine), et encore, on en prenait pour se rassurer mais on n'en avait pas besoin, » confie le consultant sportif dans Le Parisien.
Crédit vidéo : RMC
Philippe Sella, centre du XV de France entre 1982 et 1995 :
Nommé par l'une des sources du journaliste sportif, à savoir l'ancien médecin des Bleus entre 1975 et 1995 Jacques Mombet, l'actuel directeur du rugby à Agen trouve l'ouvrage « vraiment grotesque » via L'Équipe. « Il y a davantage que de la suspicion, car on parle de prise exceptionnelle. Une prise d'amphétamine, ça ne me concerne pas. Il doit y avoir quiproquo. En tout cas, c'est malvenu de citer mon nom. Je sais comment je me suis préparé. Je n'ai absolument rien à me reprocher. » Selon le quotidien sportif, il pourrait engager des poursuites pour diffamation.
Les Bleus actuels :
Bernard Le Roux, troisième ligne du XV de France :
Comme ses coéquipiers, le joueur du Racing-Métro a été surpris par le contenu du livre car il considère qu'il n'y a pas matière à débat. « Ça va faire cinq pages, non ? ». Les actuels joueurs sont aujourd'hui très loin de cette époque et des produits (amphétamines, Ventoline, corticoïdes, les anabolisants, hormones de croissance) mentionnés par Pierre Ballester. « On prend parfois de la créatine, de la protéine mais c'est pour la récupération », indique le joueur via RMC.
Jules Plisson, ouvreur du XV de France :
Le Parisien estime qu'à l'heure actuelle, il n'y a pas de dopage dans le rugby en France car « tous les produits, tous les compléments alimentaires que l'on peut prendre sont contrôlés. » Plisson d'évoquer via Rugbyrama une surveillance de tous les instants de la part des agences antidopage. « Je ne vois pas comment on peut passer à travers. Je pense que si des mecs étaient dopés, le lendemain ils pourraient rejouer ». Or, il faut plusieurs jours aux rugbymen pour récupérer après un match. « Si j'étais dopé, je ne serais pas comme ça physiquement. J'appelle le docteur avant même de prendre un Aspégic ».
Sofiane Guitoune, ailier du XV de France :
Le joueur de l'UBB préfère lui aussi en rire : « Je suis à dix mille lieues de voir qu'il y a du dopage dans le rugby. Ou alors ça n'a rien à voir avec le rugby pro. Je mange normalement, je vais au McDo, je bois des bières après les matchs, je prends du Nutella. Il n'y a pas besoin de se doper pour être professionnel. » Il précise qu'on ne lui a jamais proposé des produits dopants dans sa carrière, tout en évoquant les nombreux contrôles dont les joueurs font l'objet. « Tu sais très bien que si tu te dopes, tu vas te faire prendre. Ça sert à quoi de briller trois mois pour se faire griller ? ».