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ÉLITE 1 FÉMININE. Découvrez le portrait d’Alexia Cérénys, joueuse transgenre de Lons [VIDÉO]

La FFR va autoriser l'intégration des personnes transidentitaires dans le rugby. L'occasion découvrir le portrait d’Alexia Cérénys, joueuse transgenre qui évolue en élite 1 à Lons.

Théophane Le Bourgeois 17/05/2021 à 17h00
Alexia évolue à Lons pour le plus grand bonheur de ses coéquipières.
Alexia évolue à Lons pour le plus grand bonheur de ses coéquipières.

Alexia Cérénys ne s’est pas toujours appelé Alexia. En effet, la jeune joueuse est née garçon et portait le prénom d’Alexis. À cette époque, elle jouait à Mont-de-Marsan, avant de rejoindre les espoirs. Mais ce premier grand rêve de rugby s’arrête, pour cause de blessures à répétitions. Commence alors un long chemin de croix, plein de doutes et de remise en cause, explique-t-elle lors du reportage : "Dans ma tête, ça a commencé à faire un bouchon de champagne, et je savais plus réellement qui j’étais", avant de poursuivre, "le soir, je me remettais énormément en question et je regrettais tous les jours de ne pas avoir le courage de franchir ce pas".

Alexia sait désormais qui elle veut être. Et pour parvenir à sa nouvelle identité, le chemin de croix continue. Elle passera par plusieurs étapes afin de devenir transgenre : psychiatre, endocrinologue, hormones, opérations. Une fois le changement opéré, celle qui s’appelle désormais Alexia veut rejouer au rugby. Et c’est dans le Béarn, au club de Lons, qu’Alexia pourra s’épanouir. Le club qui évolue en Élite 1 voulait absolument d’Alexia dans ses rangs, comme le confiait le président du club au micro de France 3 : "Elle était connue pour son combat, son engagement sur le terrain, et c’est vrai que c’est d’abord la première chose qui nous a fait contacter Alexia. C’est vraiment une personne qui est volontaire, qui ne lâche rien et qui va au bout des choses".

Sauf qu’en 2020, Word Rugby recommande de ne pas aligner de femme transgenre sur les terrains de rugby féminin. Une déclaration qui bouleverse alors la joueuse, avant qu’elle ne demande des comptes à la Fédération Française de Rugby. L'instance française répond, expliquant qu’Alexia n’est pas concernée par cette déclaration de Word Rugby, car cela ne concernait que le niveau international. La fédération lui explique, par ailleurs, être contre cette décision, qu’elle juge discriminatoire et arbitraire.

Sent Junian
Sent Junian
Il est probable que le temps viendra où les définitions sur le genre et l’identité seront bien différentes de celles en vigueur aujourd’hui. En entendant, ce sera le foutoir ici et ailleurs. Et on verra certainement dans le sport, beaucoup de mecs chez les féminines. À suivre . . .
Sissa
Sissa
Petit point : les études sur l'endurance montrent en effet que les femmes sont en quelques sortes plus optimisées que les hommes dans le domaine. Mais dans l'absolu, la perf des meilleures reste nettement inférieure à celle des meilleurs, quelque soit le sport et la distance, même en natation où on soupçonne que la répartition des graisses favorise les femmes (les extraterrestres type Ledecky ou même Titmus restent à distance respectable des records masculins). Le débat sur le danger peut avoir lieu mais je ne crois pas qu'il soit pertinent dans un sport où les différences de gabarits sont déjà énormes et où les transgenres seront de toute façon sous testostérone. Pour moi, la FFR ne peut pas se substituer aux universitaires, aux médecins, aux sociologues, même aux théologiens si vous voulez... en bref à tous les savants qui doivent déterminer la nature de ces "phénomènes", détermioner si on doit dire il ou elle, etc. si eux ne mettent pas de freins, ce n'est pas à la FFR d'en mettre. Si débat il doit y avoir, c'est sur la protection du sport. Cerenys avait un bon niveau chez les hommes, elle s'est blessée, a arrêté totalement son sport pendant cinq and en gros, a changé de sexe, pris des hormones, etc. Elle reprend le rugby vers 30ans, et elle joue au plus haut niveau national un an après. Cela veut dire : - soit que le rugby féminin est si peu développé que n'importe quel ex-mec ayant eu une bonne formation masculine peut y faire bonne figure indépendamment de son physique. Ce n'est pas impossible. - soit qu'en dépit de son traitement, elle a gardé des avantages physiques (sa taille par exemple, faible pour un homme, mais permettant d'être 2eme ligne chez les femmes) qui n'ont rien d'extraordinaires pour un homme mais qui le sont pour une femme et qui lui donnent un avantage. Dans les deux cas, et surtout dans le second, World Rugby doit avoir en tête le fait qu'il y a ici une potentielle faille pour des tricheurs. C'est abject, c'est fou d'imaginer quelqu'un transitionner en ayant une aventure sportive pro dans un coin de la tête mais c'était aussi abject d'imaginer un rescapé du cancer se doper et expliquer tout sourire que c'est l'épreuve de la maladie qui lui a permis de gagner, c'était abject d'imaginer des entraineurs engrosseurs leurs athlètes puis les faire avorter un peu avant les compétitions pour booster leurs perfs, et c'était abject d'imaginer une Fédé paralympique faire passer des valides pour des handicapés mentaux afin de gagner une médaille d'or et les fond qui vont avec, et pourtant tout cela est arrivé (Armstrong, RDA, Espagne 2000). Cela ne m'étonnerait pas d'ailleurs que ce qu'on voit actuellement sur 800m féminin avec des athlètes hyperandrogènes sur les podiums soit lié à une détection de ces profils par leurs fédés. PS2 : j'ai vu parler de l'histoire de l'équipe féminine qui s'est fait éparpiller par des mecs, ce n'est pas une légende, c'était Dallas U15 contre les USA, le niveau des meilleures équipes de foot féminine se situe à peu près autour de celui des équipes de centres de formation de 14ans.
Jefferseau Poiron
Jefferseau Poiron
Oh mazette, quand j'ai vu l'annonce, je me suis dit que ça allait être pop-corn dans les commentaires ! Je ne suis pas déçu. Sur le sujet, franchement, chapeau. En général, Je n'attends rien de la FFR. Là je suis bluffé. Je me demande qui est derrière cette prise de position ultra courageuse. Je dois avouer avoir du mal à imaginer Simon ou Laporte fervent défenseur de la cause LGBTQ. Au regard de mes expériences, ces combats étaient pour moi presque perdus d'avance. Je suis bien content de m'être planté.
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