Jacques Brunel et Eddie Jones ont été discrets jusqu'à présent dans les médias en vue du match entre la France et l'Angleterre. Mais il semblerait bien que le Crunch ait déjà débuté dans la presse. Un article du Daily Mail paru le week-end dernier avant le match contre les Tonga, rapporte les propos très critiques de l'ancien international Emile Ntamack vis-à-vis des Bleus mais aussi de Mathieu Bastareaud. Selon lui, le journal anglais a déformé ce qu'il avait dit au sujet du XV de France et de l'ancien centre tricolore. Il avance notamment que l'interview a été réalisée au mois d'août.
Quant à Mathieu Bastareaud, c’est un grand joueur, encore une fois mes propos ont été déformés. Comme tout joueur, il a du faire face à des remises en questions, des choix…il a pour moi apporté beaucoup à l’équipe de France pendant toutes ses sélections. Amitiés
— Emile Ntamack (@EmileNtamack) October 8, 2019
Pourtant, plusieurs passages évoquent le match gagné contre l'Argentine. Les supporters ont du mal à y voir clair. Il est fort possible que le journal anglais ait construit son article avec plusieurs déclarations, certaines plus récentes et d'autres plus anciennes.
Il y a eu tellement de questions sur notre équipe. Avant de partir, les journaux ont déclaré que ce serait la première équipe française à ne pas se qualifier pour les quarts de finale. Les joueurs vivent dans le monde réel et entendent ces choses. Tout le monde disait "Vous de la m...e". Maintenant, ils ont battu l’Argentine et les gens parlent de gagner la Coupe du Monde. D'abord, jouons les Tonga. Personne ne s'attend à ce qu'ils battent l'Angleterre, mais peut-être y aura-t-il une bonne surprise.
Via le Daily Mail, il aurait déclaré qu'une ou deux victoires au Japon ne vont pas tout changer. Il y a des problèmes et ils vont resurgir. "Le problème, ce n'est pas Brunel. Le problème, c'est de savoir qui décide dans cette équipe. Il y a désormais 16 personnes dans le staff. Chacun parle aux joueurs mais qui est le chef ? Qui prend les décisions ? En Angleterre, c'est Eddie Jones qui décide de tout." Brunel ? Galthié ? Qui commande ? Certains supporters se le demandent également. "Peut-être que, parfois, il se trompe, mais c'est lui le boss." Il s'avère que le choix de confier l'attaque à son fils Romain contre l'Argentine a été payant malgré les critiques. "Nous sommes prisonniers de notre culture. Nous ne donnons pas assez de temps au talent", comme ont pu le faire les All Blacks avec Carter, puis Barrett, ou les Irlandais avec Sexton pour succéder à O'Gara. Parfois, ils passaient à côté mais ils ont été conservés. "Pour le moment, nous avons des joueurs incroyables, mais avons-nous la confiance et le génie collectif ? Non."
Les entraîneurs vous disent ce que vous devez faire dans ce domaine, après la mêlée, après la touche. L’Ecosse, l’Australie, le Pays de Galles, l’Irlande et l’Argentine ont tous du French Flair. Le flair français est de partout ... sauf en France.
Ses propos ont-ils été déformés comme il l'avance ? Déformé ne veut pas dire inventé. Et il y a sans doute un fond de vérité derrière tout ça. On laisse le mot de la fin au principal intéressé avant le Crunch. Mais au final, seule la vérité du terrain est importante.