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France - All Blacks : pour un média néo-zélandais, "la peur des Français est un mythe"

La rencontre entre les All Blacks et le XV de France est déjà lancée. Vous êtes d'accord avec Newshub ?

Par 24/11/2016 à 11h30

1999 et 2007 sont deux dates importantes du rugby français et néo-zélandais, mais elles n'ont évidemment pas la même signification selon le pays. Chez nous, elles se conjuguent à deux exploits majuscules et inoubliables. Au pays du long nuage blanc, elles rappellent à quel point les Blacks de Lomu et ceux du duo Carter - McCaw sont tombés de haut, à huit ans d'intervalle. Bien sûr, entre ces deux dates, les Néo-Zélandais se sont faits un plaisir de nous battre (11 matchs : 9 victoires, 1 nul et 1 défaite). Et depuis, seule une victoire à Dunedin (22-27, score final) est venue s'ajouter à la collection des Tricolores en 2009, qui restent sur neuf défaites consécutives face aux doubles champions du monde en titre.

La dernière (13-62 en 1/4 de finale du dernier Mondial) reste dans toutes les mémoires. Alors, peut-on toujours faire des Français la bête noire des All Blacks ? Les hommes de Steve Hansen doivent-ils avoir peur de ceux de Guy Novès ? Pour Newshub, la réponse est... non. Le média va plus loin, arguant que la peur des Français est "un mythe". Le journaliste Jim Kayes commence par rapporter les propos de l'ancien capitaine des Néo-Zélandais, Graham Mourie. Pour ce dernier, les Bleus sont "rugueux et imprévisibles". Or, pour Kayes, si cette déclaration faisait sens à l'époque de Mourie (deux défaites en six sélections face à la France), elle n'est plus à l'ordre du jour.

S'il n'oublie pas non plus la finale du Mondial 2011, remportée par les Blacks d'un petit point, les fantômes du passé n'ont plus lieu d'être. Déclaration légitime ? Outre le ratio de victoire en faveur des tout noirs, la France fut "quelconque" lors du dernier 6 Nations. Il va plus loin :

Le Top 14 cause des dommages à l'équipe nationale avec le flot d'étrangers empêchant les Français de postuler en équipe nationale. C'est ridicule, mais quand on permet aux clubs de prendre les décisions, c'est ce qui arrive.

Êtes-vous d'accord avec l'idée d'un "mythe" français ?

Amis à Laporte

il y a 9 ans

Faut bien vendre la soupe. Mais nous avons besoin de mythes pour nous faire rêver.

Team Viscères

Sur un match, mais je ne doute fortement que si on rejouait le match 10 fois les Italiens obtiendraient au moins 5 victoires. Le niveau d'une équipe ne se juge pas sur une rencontre mais sur un ensemble de résultats. L'Irlande a battu les Blacks à Chicago, je pense qu'on peut tous s'accorder sur le fait que les Blacks restent la meilleure équipe du monde. Sinon on pourrait déduire que les Italiens sont meilleurs que les Boks parce qu'ils les ont battu récemment, mais les Boks sont meilleurs que les Irlandais parce qu'ils les ont battus 2 fois en 3 matchs cet été, mais que les Irlandais sont meilleurs que les Blacks parce qu'ils les ont battu à Chicago... Donc les Italiens sont meilleurs que les Blacks.

Pianto

Pendant des décennies, les blacks jouaient un rugby académique, rodé, prévisible et implacable. Il y a eu une bascule vers le début des années 90 où ils ont totalement transformé leur style pour devenir les inventeurs imprévisibles qu'ils sont aujourd'hui. Tout est dans la formation et la maîtrise du championnat par la fédé. Tout est dit dans la dernière partie de l'article, quand on laisse les clubs décider...

C'est vrai. Mais je ne suis pas sûr que jouer les Blacks 3 fois par an ferait monter notre taux de victoire, nos victoires reposent plus sur des exploits qu'un rapprochement du niveau entre nos équipes. De toute façon même sans ces statistiques, on sait déjà que dans la hiérarchie du rugby l'Afrique du Sud et l'Australie sont au-dessus de la France. C'est en cela que ce statut de terreur des Blacks est un mythe, il est basé non pas sur une réalité sportive mais sur des résultats isolés qui comportaient les éléments propres à bâtir une légende : essai devenu mythique pour l'ensemble du monde rugbystique, victoires de David contre Goliath sur des matchs décisifs. Les matchs de 1999 et 2007 illustrent parfaitement ce propos, si nous avions été d'un niveau sportif assez proche des Blacks ces victoires n'auraient pas eu de retentissement particulier (les Australiens ont tapé les Blacks en demies en 2003, le match n'est pas rentré dans l'histoire du rugby). Et ce mythe est entretenu des deux côtés : nous parce que nous chérissons ces exploits, eux parce qu'ils ne veulent surtout pas oublier et s'en servent pour se motiver à chaque fois.

Pataquès

Surtout que ce qu'ils craignaient à l'époque c'était de ne pas comprendre le jeu français qu'était plus aventuriste et instinctif que travaillé alors que le rugby en général était stéréotypé. Tout c'est inversé, les Blacks font des choses que l'on voit pas venir avec beaucoup de vitesse alors que nous c'est l'inverse (pour l'instant)