Peu se souviennent de son départ à la retraite. A l’issue d’une révérence tirée en même temps que l’illustre Sylvain Marconnet. Olivier Milloud raccroche en 2012. Sans faire de bruit, à l’image du joueur qu’il était, du genre à faire le boulot sans en faire des tonnes. Après son interlude parisienne (Il a joué sa dernière saison au Stade Français), c’est naturellement qu’il revient à Bourgoin, où il a passé 17 ans de sa carrière. Mais cette fois ci, exit le rugby : depuis qu’il l’a quitté le natif de Saint-Vallier a semble-t-il tourné la page.
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Après trois premiers mois reposants, une certaine nostalgie s'est emparée de lui lorsqu'il a fini par réaliser que « tout s’est arrêté ». Titulaire d’une licence STAPS, le pilier international ne savait alors pas quoi faire de sa vie. Finalement, c’est après réflexion et un amour immodéré pour la conduite qu’il a décidé de devenir chauffeur de taxi. Une activité très prenante, puisqu’il est aujourd’hui à la tête de son entreprise, et emploie trois salariés. Mais contrairement au rugby qu’il a été contraint d’arrêter, pour lui une chose est sûre : il ne fera pas ce métier toute sa vie.
Fort de 50 sélections en équipe de France dont deux victoires au Tournoi des 6 nations, Olivier Milloud fait partie des privilégiés, ceux qui quittent le rectangle vert des souvenirs et des émotions plein la tête. Toutefois, depuis sa retraite, le Berjallien ne s’est rendu que très rarement dans un stade de rugby. Comme un symbole, celui d’une rupture difficile à traverser. Toutefois, pour y parvenir, il concède : « j’ai envie de dire aux joueurs actuels de profiter de chaque instant. On n’est jamais près à arrêter le rugby ». Pour accéder au portrait en intégralité c'est ici.
Un témoignage faisant écho à l'histoire de Pierre Rabadan, qui aborde lui aussi sa reconversion à travers son reportage :
VIDEO. "Nouveau départ", le documentaire sur la dernière saison de Pierre Rabadan